Si vous avez assisté à un match des Canadiens de Montréal au Forum de Montréal, au Centre Molson ou au Centre Bell depuis 1987, vous connaissez Diane Bibaud. Ou, du moins, vous l’avez déjà entendue jouer à l’orgue.
Cela fait maintenant 32 ans que Diane Bibaud est l’organiste de l’équipe de hockey, un rêve qu’elle chérissait dès l’enfance. Pour obtenir ce poste, elle est tout simplement montée au bureau de Serge Savard était alors le directeur général de la formation montréalaise, comme elle l'a expliqué à Catherine Beauchamp.
Si la jeune Diane Bibaud voulait ardemment «jouer» pour les Canadiens, ce n'était pas exactement le plan de ses parents adoptifs.
« Je m'en allais en médecine. Sur son lit de mort, ma mère m'a dit: « Tu veux être musicienne? Je te le permets. » Je n'ai pas de famille. Ni frères, ni soeurs, mais ma famille, c'est le public. »
Pour ce qui est de son intérêt envers les Canadiens, il remonte à très loin dans sa vie.
« À huit ans, mon père et sa famille regardaient le hockey en commandant du St-Hubert: 374-2150. Je m'en rappellerai toujours... C'était la Soirée du hockey tous les samedis. J'ai l'impression que c'est ça qui m'a introduit au Canadien. »
Diane Bibeau a une formation en musique classique, un baccalauréat de l'Université McGill en piano. Elle donne des cours d'orgue et gère un magasin de musique. Pour ce qui est de la sélection du répertoire, elle admet qu'il y a des incontournables.
« Il y a des classiques comme Les Canadiens sont là. C'est sûr que quand ils perdent, je ne joue pas ça. Ce sont des thèmes que tout le monde, de 7 à 77 ans, peut comprendre. La musique, on n'est pas obligés de parler, c'est universel.
« Il faut toujours que ça soit des musiques up-tempos. Je ne jouerai pas des tounes de mortalité. Ça, c'est fait pour les églises. C'est une religion pareil, mais c'est pour les églises. Je suis toujours là pour pomper la foule et je me sens comme un septième joueur. »