Malgré la permission de pouvoir rouvrir les salles à manger, la quasi-totalité des cabanes à sucre de la grande région de Québec ont pris la décision de ne pas accueillir de client.
Que ce soit pour des raisons de logistique, de crainte du non-respect des règles sanitaires, de la non-rentabilité de l'opération, tous les acériculteurs à qui notre journaliste Alexis Samson a parlé ont décidé de se concentrer sur les boîtes-repas.
Une seule érablière de la région a décidé d'ouvrir, mais ne voulait pas être identifiée pour ne pas devoir refuser des clients.
Des dettes et des dettes...
150 000$, 300 000$, 1 000 000$, les dettes des producteurs sont hallucinantes et ce n'est visiblement pas cette année que la situation va rentrer dans l'ordre.
«Je ne sais pas si quelqu'un apprécierait de se priver de sa paie pendant 2 ans de temps. On se prive de 150 000$... On essaie de compenser avec les boites, au moins ça garde nos clients...»
«Dans les 12 derniers mois on a accumulé presque 1M$ de dettes, donc c'est sur qu'avec les boites-repas on ne va pas tout effacer.»
L'initiative «Ma cabane à la maison», qui est un véritable succès aux dires des producteurs, et les boîtes repas donnent un coup de main pour absorber les pertes, mais on rêve déjà à la saison 2021 pour revoir la rentabilité des opérations.
«Ça ne remplace pas la cabane à sucre, mais c'est un plaster sur le bobo.»
«On ne peut pas prendre le risque que le gouvernement referme les salles à manger et qu'ils jouent au yo-yo. De toute façon je n'ai pas de place dans ma salle à manger, parce que c'est devenu une salle de montage.»
Écoutez le reportage complet d'Alexis Samson dans l'émission Que Québec se Lève dimanche matin (lien ci-haut).