Abus de pouvoir des gardiens, repas insuffisants, fouilles à nu à répétition : c'est en se basant sur ses propres expériences à la prison de Québec que Samuel Cozak a lancé un recours collectif contre l'établissement.
Samuel Cozak a été arrêté en même temps que son père Daniel et son frère Charles le 9 septembre 2015. Tous trois ont été accusés de complot et de production d'ecstasy. Le 1er novembre 2017, les accusations tombaient en raison d'un arrêt des procédures pour délais déraisonnables.
Au total, Samuel Cozak a passé 26 mois derrière les barreaux. Plus de deux années au cours desquelles il a documenté des gestes posés à son endroit et à l'endroit d'autres détenus.
C'est un spectre d'illégalité qui va de la sous-alimentation à la fouille à nu abusive, il y a même des agents qui posent des gestes qui peuvent s'apparenter à la torture.
M. Cozak s'est par exemple vu retirer son matelas pendant une période de 24 heures par un chef d'unité. Il a également dû dormir à plusieurs reprises à même le sol et à quelques centimètres de la toilette.
Le "camping", c'est un détenu qui dort à même le sol d'une cellule d'un autre détenu. La personne est à 20 centimètres ou moins du bol de toilette, donc la nuit il faut qu'il endure les besoins de l'autre personne, c'est complètement inhumain.
Les insultes de la part des gardiens seraient monnaie courante.
J'ai déjà entendu un gardien dire à un détenu qui était au trou "Va te suicider, grossse vidange".
Le recours collectif vise les prisonniers en détention à la prison de Québec depuis le 9 septembre 2015. Les ex-détenus peuvent s'inscrire au www.prisondequebec.com.