Une librairie montréalaise devra interdire l'accès à son site web aux internautes québécois.
La cause ? L'Office québécois de la langue française a reçu une plainte concernant les descriptions des titres anglophones en anglais sur le site de la Librairie Z.
Afin d'être conforme à la loi, les propriétaires de la librairie située dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve devraient traduire toutes les descriptions en français.
Une tâche herculéenne selon le copropriétaire Christian Viel.
Il y a 40 000 produits sur le site. On parle de trucs de fantasy, de science-fiction, de policier : la traduction est pas toujours heureuse. On s'est dit, tant qu'à insulter le monde à mettre des traductions illisibles, on va garder la version anglaise. C'est pas parce qu'on a pas essayé, c'est pas faisable.
Christian Viel a donc deux options : soit carrément barrer l'accès à son site web aux internautes dont l'adresse IP est localisée au Québec, soit fermer la section anglophone du site aux Québécois.
Les deux scénarios indignent le libraire.
Le gouvernement n'a aucune autorité morale pour me dire ce que je peux lire et quelle langue je peux parler tant qu'on aura autant d'analphabètes et le taux de décrochage le plus haut au Canada. On n'est pas dans un pays fasciste, c'est un comportement fascisant.
Les lecteurs qui souhaiteront alors accéder à la plate-forme numérique de la Librairie Z devront alors formuler une demande aux propriétaires afin d'être ajoutés à une liste spéciale.
L'autre possibilité, pour les plus débrouillards en informatique, sera d'utiliser un VPN afin de changer la localisation de l'adresse IP.