Les États-Unis ont éliminé le numéro un d’Al-Qaïda, dimanche, à la suite d’une attaque au drone sur le territoire de l’Afghanistan.
Compagnon d’Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri avait pris la succession de ce dernier après sa mort. Il a été abattu par un drone, dimanche, quand il était sur la terrasse de son refuge.
Le président américain Joe Biden a confirmé la réussite de l’opération envers le chef de l’organisation terroriste, lundi soir.
Au micro de Philippe Cantin, le spécialiste du renseignement Frédéric Lemieux a analysé l’opération. À priori, il estime ce geste des Américains n’est pas étonnant dans la mesure que Ayman al-Zawahiri était dans la mire de ces derniers depuis longtemps. Mais il note que cela confirme quelques hypothèses.
« Biden a prouvé qu’il pouvait tenir sa promesse et continuer des opérations de renseignement et d’anti-terrorisme et à limiter les activités d’Al-Qaïda, même s’il n’y a n’y a plus vraiment de troupes américaines en Afghanistan.
« Une autre démonstration importante, c’est que le fait qu’Al-Qaïda et les Talibans semblent être de mèche. Le cabinet ministériel des Talibans comporte un représentant d’Al-Qaïda. Ils ont quand même des relations bien établies.
« Et la communauté du renseignement a été capable de démontrer sa capacité de coordination dans une opération comme celle-là qui est assez difficile. »
Si l’Al-Qaïda va évidemment nommer un nouveau chef, le professeur Frédéric Lemieux croit que l’opération de la fin de semaine va laisser des traces.
« Al-Qaïda vient d’apprendre une leçon qui est assez importante, c’est qu’ils ne sont pas en sécurité en Afghanistan, même s’ils sont de mèche avec les Talibans. »