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Mordue par son chat

Une sexagénaire meurt 24 heures plus tard

Une sexagénaire meurt 24 heures plus tard
/ Photo : Cogeco Nouvelles
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Une femme de 63 ans, sans problème de santé apparent, est décédée à peine une journée après avoir été mordue par son chat domestique dans la région de Québec.

Des proches de la victime l'ont retrouvée gisant inconsciente à son domicile durant la fin de semaine de la fête Travail. Ils l'ont transportée à l'hôpital, mais l'infection s'était déjà propagée dans tous les organes de son corps et elle n'a pas pu être sauvée.

Bien qu'il n'y ait pas eu d'autopsie, les médecins ont confié à la famille qu'ils étaient convaincus que la morsure de l'animal était à l'origine du décès. 

La sexagénaire aurait donc été infectée par une bactérie qui se trouvait dans la salive de son chat et en l'absence de traitement, l'infection se serait rapidement répandue ailleurs dans le corps. 

« Les animaux, en général, vont être porteurs d'énormément de bactéries dans leur bouche. »

Bien qu'il ne soit pas rare qu'une morsure de chat ou de chien nécessite une visite à l'urgence ou plusieurs doses d'antibiotiques, la vétérinaire Carole-Anne Lussier assure que les décès causés par des blessures de la sorte sont des cas d'exception qu'on ne voit pratiquement jamais.

« Pour les chats, la problématique, c'est que la morsure a l'air toute petite, mais leurs petites dents pointues vont aller porter les bactéries très profondément dans la peau. Ça risque de s'infecter et ça peut dégénérer très rapidement, si on ne consulte pas. »

Si la triste mort de cette dame mordue par son chat est racontée, c'est que sa famille, encore sous le choc, souhaite sensibiliser la population pour s'assurer qu'un tel drame ne se reproduise plus. 

En cas de morsure, les professionnels de la santé invitent les gens à être attentifs aux symptômes tels que la fièvre, des frissons, des étourdissements ou encore des rougeurs et de la chaleur autour de la plaie. La victime avait par exemple le bras tellement enflé qu'il ne laissait aucun doute sur la sévérité de l'infection.

La Dre Valérie Blais souligne qu'il ne faut pas s'alarmer à la moindre morsure, mais qu'il faut rester à l'affût des symptômes et consulter en cas de doute.

« Lorsque l'animal va mordre notre peau, les bactéries dans la salive peuvent la pénétrer et créer des infections comme des cellulites. Si la morsure est plus profonde, les bactéries peuvent s'infiltrer dans le sang et créer des septicémies ou des bactériémies qui vont créer des infections beaucoup plus graves. »

Elle ajoute que le même genre de situation peut se produire avec des morsures humaines, mais d'autres types de bactéries.

Avec la collaboration de Chloé Patry-Robitaille

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