Le Réseau de transport de la Capitale a raté sa rentrée, selon l'opposition à l'hôtel de ville qui évoque un manque de préparation de l'administration Marchand alors que les problèmes sont connus depuis le printemps.
Québec d'abord reproche à l'équipe du maire de s'être trainée les pieds alors que les retards et les annulations de parcours se multiplient sur l'ensemble du réseau.
Au début du mois, le RTC avait d'ailleurs averti les usagers que la pénurie de main-d'oeuvre aurait immanquablement des conséquences sur ses opérations, incluant le service de transport adapté.
Des problèmes de corrosions empêchent également d'opérer tous les vérins, essentiels pour l'entretien des autobus.
Le chef de l'opposition Claude Villeneuve trouve anormal, pour l'avoir vécu lui-même, qu'un métrobus nécessite près de 40 minutes pour relier le carré d'Youville à Limoilou. Il déplore le manque de fiabilité des parcours qui ne génère pas un effet «très incitatif» pour la population.
« Le transport en commun pour bien marcher, on dit souvent, il faut qu'en termes de temps de déplacements, il soit compétitif avec l'automobile. Présentement, le transport en commun n'est pas compétitif avec la marche. Ce n'est pas très incitatif. »
Questionnée durant la séance du conseil municipal, la présidente du RTC Maude Mercier-Larouche a répondu qu'il était hors de question de compromettre la sécurité du public en laissant rouler des autobus non inspectés, avant d'ajouter que le taux de livraison du service atteint 98,4%, en dépit du contexte difficile.
La conseillère de Saint-Louis-Sillery a assuré que l'organisation mettait tout en oeuvre pour remettre en service les vérins et limiter les conséquences pour ses usagers.
Des négociations sont aussi en cours avec les compagnies de taxis qui sont responsables de 80% des courses du Service de transport adapté de la Capitale.