Les problèmes de corrosion qui paralysent l'ensemble des appareils de levage des Métrobus sont responsables d'une quarantaine de départs annulés par jour, soit environ 1 000 depuis septembre, selon le Réseau de transport de la Capitale. Ce chiffre correspond à 1% de tous les départs sur le réseau.
Le RTC assure toutefois que la situation s'est « stabilisée » avec la mise en opération de 8 stations de levage temporaires qui viennent ainsi remplacer les 9 vérins indispensables pour l'inspection et la réparation des autobus articulés.
Cette solution de rechange arrive au bon moment, alors que la fréquentation a grimpé de 10% depuis la rentrée. L'achalandage correspond aujourd'hui à 80% des chiffres d'avant la pandémie en 2019.
Comme plusieurs employeurs, le RTC doit aussi composer avec une pénurie de main-d'oeuvre alors qu'on dénombre plus de 50 postes vacants à l'entretien des véhicules.
« Je tiens à vous rassurer, la situation s'est stabilisée, quoi qu'elle demeure fragile en raison des différents enjeux. Même si on a réussi à livrer dans le contexte avec plus de 98,6% du service, on est conscient qu'on fait face à certains défis. »
Des vérins inadaptés à l'hiver
Les vérins choisis lors de la construction du garage en 2009 n'auront finalement survécu que 13 ans au lieu des 40 anticipés.
Le directeur général du RTC, Alain Mercier, précise que leur usure prématurée s'explique du fait qu'ils n'étaient pas conçus pour servir à l'entretien en période hivernale.
« On a constaté qu'il y avait une dégradation accéléré de la condition des vérins qui s'explique par le type d'installation qui n'était pas appropriée pour un garage qui entretien des autobus dans un milieu hivernal (...) C'est une information qu'on n'avait pas dans le temps. »
Le programme de remplacement des vérins nécessite un investissement de 10 millions de dollars et va s'échelonner sur 14 mois.
Les travaux ne devraient pas avoir de conséquences aussi fâcheuses qu'en septembre puisque les autres appareils de levage compenseront.