La terrasse Le 737 traverse une zone de forte turbulence, alors qu'elle doit composer avec des dettes de quelques millions de dollars. Tout porte à croire que son aventure serait même déjà terminée, après seulement deux étés d'activités sur les terrains de l'aéroport de Québec.
L'entreprise a déposé récemment un avis d'intention en vue de faire une proposition aux créanciers, en vertu de la loi sur la faillite et l'insolvabilité.
Le propriétaire, Dany Gagnon, n'hésite pas à blâmer « l'acharnement » et « l'intransigeance exceptionnelle » des Ville de Québec et L'Ancienne-Lorette qui, par leurs exigences, auraient contribué à faire plonger ses revenus de 60% cette année par rapport à son année d'inauguration.
Ce dernier a d'ailleurs envoyé une mise en demeure au Service de protection contre les incendies le mois passé, après avoir reçu au moins sept visites surprises en l'espace de quelques mois. Dany Gagnon pointe aussi du doigt la douzaine de constats d'infraction reçus pour du bruit excessif les soirs de spectacles présentés les jeudis, vendredis et samedis.
Les citoyens du quartier voisin de L'Ancienne-Lorette ont été nombreux à porter plainte relativement au bruit, depuis l'ouverture en 2021. Plusieurs revendiquaient la fin des prestations musicales ou, à tout le moins, que la réglementation municipale en matière du bruit soit respectée.
L'homme d'affaires qui a investi 3,2 millions de dollars dans le projet évalue à 5% les chances de survie de sa terrasse.
Manque de respect
Une famille voisine du 737 ayant déjà porté plainte pour le bruit généré par la musique refuse de crier victoire. Elle assure que l'intention derrière les protestations de la communauté n'était pas de faire fermer l'établissement, mais surtout de s'assurer de faire respecter la règlementation relative au son.
Elle ajoute que le dénouement aurait été différent si le propriétaire avait consulté et respecté les résidents du secteur avant de lancer son projet.