Le chef de l'opposition officielle, Claude Villeneuve, renonce à son siège sur le comité de réalisation du tramway à Québec.
Cette décision, croit-il, lui permettra de récupérer sa liberté de critiquer certains choix de l'administration Marchand pour le projet de 4 milliards de dollars.
Claude Villeneuve se sentait en quelque sorte menotté par son devoir de réserve et la confidentialité qui l'empêchaient d'aborder les informations privilégiées qui sont transmises au comité.
Ce pas de recul devrait permettre à l'opposion de mieux se définir et de jouer un meilleur rôle de critique face à l'administration.
Le chef de Québec d'abord cite l'exemple de la forte possibilité de dépassements de coûts dans le projet de tramway en raison de l'inflation évoquée récemment par le maire. Il en avait été informé, mais sa place au comité l'empêchait d'aborder le sujet en public.
« On s'est rendu compte que c'est difficile comme opposition officielle de faire notre travail, de tenir le maire imputable, de lui poser des questions, alors qu'en tant que membre du comité j'ai accès à de l'information confidentielle. »
Claude Villeneuve insiste pour dire qu'il ne faut pas interpréter dans sa décision un quelconque désaveu de sa formation envers le projet de tramway.
Mais il n'y a pas que le tramway dans la mire du chef de l'opposition qui évoque les dossiers de l'itinérance, des taxes commerciales et du déneigement pour avancer que le maire n'a pas livré ses promesses, après un an à la tête de la ville.