La campagne d'échantillonnage de la qualité de l'air est lancée depuis le 14 octobre dans le quartier Limoilou à Québec et elle va se poursuivre pour encore cinq semaines. Il faudra cependant attendre trois mois pour les résultats.
Huit stations de mesures ayant la capacité de détecter une trentaine de métaux, dont le nickel, vont ainsi colliger des données sur la composition de l'air de l'arrondissement jusqu'au 9 décembre.
Les résultats ne seront pas disponibles cet automne comme l'avait laissé entendre le maire de Québec, Bruno Marchand, lors de la présentation de l'initiative l'été dernier, alors qu'il était accompagné du ministre de l'Environnement.
La population devra patienter jusqu'à la fin mars avant de pouvoir mettre les yeux sur les données.
« Cette ville-là bouge vite parce qu'on créé des attentes, parce qu'on se donne des délais qui sont parfois très ambitieux. Il n'y a personne qui espérait ça il y a six mois. On vous présentera en toute transparence ce qui a été découvert à travers la science qu'on a colligée. On va regarder ce qu'on doit faire de mieux, en fait c'est impossible de ne pas changer les choses, si on trouve quelque chose qui ne va pas. »
Les stations d'échantillonnage sont déployées dans un périmètre d'une dizaine de kilomètres carrés. La ville et le port en fournissent trois chacun alors que deux autres appartiennent au ministère de l'Environnement.
Source: Ville de Québec
L'exercice devrait permettre d'identifier quelles sont les sources de contaminants alors que les regards sont tournés vers des générateurs comme le port, l'incinérateur, les autoroutes et le bois de chauffage.
Le rapport technique sera produit par une firme spécialisée indépendante.
Les oppositions en veulent plus
Du côté des oppositions, Québec d'abord se réjouit de l'initiative, mais estime que les résidents des autres quartiers de la ville mériteraient aussi d'avoir le portrait précis de la composition de l'air qu'ils respirent, citant le secteur de l'aéroport.
Son chef Claude Villeneuve compte aussi mettre de la pression pour que l'étude Mon environnement, ma santé (MEMS) menée depuis 2018 par le gouvernement du Québec sur l'environnement des résident de Limoilou, de Vanier et de la Basse-Ville, soit publiée avant la fin de l'année ce qui ne serait pas le cas à l'heure actuelle.
La conseillère de Transition Québec, Jackie Smith déplore pour sa part la présence du Port de Québec dans la collecte de donnée le qualifiant de « mauvais citoyen corporatif » qui serait surtout dans une opération de relations publiques.