L'Administration portuaire de Québec semble toujours caresser l'ambition d'aménager un nouveau terminal de conteneurs, alors que la tendance mondiale est à la «conteneurisation», selon son chef de la direction.
Mario Girard jure cependant qu'il n'est plus question d'agrandir les installations en remblayant une partie du fleuve comme c'était le cas pour le défunt projet Laurentia qui n'est pas parvenu à passer le test de l'acceptabilité sociale.
« L'idée qui justifiait Laurentia, le modèle d'affaires, était quand même valable. On n'investit pas 800 M$ en pensant que c'est un projet qui ne tient pas la route. »
En présentant sa Vision 2035 qui guidera les choix du port pour la prochaine décennie, le PDG a expliqué avoir tiré des leçons de cet échec, ajoutant qu'un dialogue avec la population est nécessaire pour déterminer de quelles façons la région pourra participer à la reprise des chaines d'approvisionnement.
« Il n'y aura pas de projet d'expansion dans l'eau. Comme la tendance lourde à la conteneurisation est assez forte, c'est évident que dans les opportunités à venir, il faudra regarder comment on peut optimiser toute la chaine logistique, incluant une réflexion sur les conteneurs. »
L'administration a toujours l'intention de racheter les terrains de l'ancien projet Rabaska dans l'est de Lévis, mais précise qu'aucun projet à court et moyen terme n'est dans les cartons pour la Rive-Sud.
Cour arrière plus familiale
La décision de ne pas renouveler le bail de la très fréquentée Cour arrière du Festibière pour 2023 en a déçu plusieurs à Québec.
L'endroit était devenu un incontournable pour aller boire une bière de microbrasserie tout en ayant les pieds dans l'eau.
L'administration portuaire, qui a décidé de reprendre la gestion des lieux, assure qu'il sera toujours possible d'aller y prendre un verre, mais que le site aura une vocation un peu plus familiale que de bar.
Le PDG Mario Girard précise que des investissements permettront aussi de revamper les installations.