Volvo a annoncé qu’elle allait supprimer 3000 emplois, principalement administratifs, le tout dans le cadre d’une restructuration qui est causée par un climat d’incertitude généralisé.
En effet, Volvo explique être confronté à des coûts élevés de production, à un ralentissement de la demande mondiale pour des véhicules électriques (même si les ventes continuent de progresser), ainsi qu’à un climat d’incertitude créé par les tarifs et la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump.
Les réductions affecteront principalement des emplois de bureau en Suède. Les coupures représentent environ 15 % de l’ensemble de la main-d’œuvre bureaucratique de la compagnie à l’échelle mondiale, a confirmé Volvo aujourd’hui (26 mai).
« L’industrie automobile traverse une période difficile. Pour y faire face, nous devons améliorer nos flux de trésorerie et réduire structurellement nos coûts », a déclaré le grand patron de Volvo, Hakan Samuelsson, via un communiqué.
Ce qui attend Volvo, ce sont des frais de restructuration de 140 millions USD, ce qui va avoir un impact sur les résultats de l’entreprise lors du deuxième trimestre de l’année, soit la période d’avril à juin.
Volvo, dont le capital est majoritairement détenu par le groupe chinois Geely, procède à de vastes réductions de coûts après avoir enregistré une chute de 60 % de son bénéfice d’exploitation au premier trimestre de l’année (janvier à mars).
Le 29 avril, la compagnie préparait un peu tout le monde au pire en annonçant qu’elle aurait à procéder à des suppressions de postes. Toujours en avril, Volvo a retiré ses prévisions financières, soulignant l’imprévisibilité des marchés dans un contexte où le niveau de confiance des consommateurs est plus faible, entre autres en raison des tarifs douaniers qui viennent plonger tous les constructeurs et les marchés dans une incertitude qui ne sert personne.
Et une belle preuve du climat d’incertitude et de l’imprévisibilité du président américain nous a été donnée au cours des derniers jours. Vendredi, Donald Trump menaçait d’imposer des droits de douane de 50 % sur les importations en provenance de l’Union européenne à partir du 1er juin. Aujourd’hui (lundi), il a repoussé la date au 9 juillet pour permettre des discussions entre Washington et Bruxelles.
Volvo, dont la majeure partie de la production est basée en Europe et en Chine, est plus exposée aux droits de douane américains.
Hakan Samuelsson a déclaré le 23 mai dernier que les clients paieraient une grande partie des augmentations de coûts liées aux droits de douane et qu’un tarif de 50 % pourrait rendre impossible l’importation aux États-Unis du nouveau modèle de l’entreprise, le VUS électrique EX30, qui est fabriqué en Belgique.
Bref, voilà un autre constructeur qui doit faire des pieds et des mains pour tenter de s’ajuster.
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