Le procès du tueur au sabre le soir de l'Halloween 2020 dans le Vieux-Québec approche de la dernière étape.
Le juge Richard Grenier a commencé jeudi à donner ses directives au jury avant qu'ils se réunissent en huis clos pour déterminer d'un verdict au terme d'un procès qui aura duré 4 semaines.
Les 11 jurés devront d'abord décider si Carl Girouard était non criminellement responsable pour cause de troubles mentaux au moment de tuer 2 personnes et d'en blesser 5 autres avec son katana.
Le magistrat leur a ensuite expliqué que dans l'éventualité où ils n'adhèrent pas à la thèse du délire psychotique suggérée par la défense, ils auront la tâche de déterminer si le tueur est coupable ou non de meurtre au premier ou deuxième degré.
Le jury devrait aussi se prononcer à savoir si les cinq autres attaques constituaient des voies de fait ou des tentatives de meurtre.
La poursuite croit qu'il était impossible que le tueur soit en psychose durant la tuerie et qu'il était plutôt dans une quête narcissique pour exprimer ses ressentiments envers la société.
Débat d'experts
Durant son exposé, le président du tribunal a souligné qu'il était le juge du droit tandis que les jurés étaient maîtres des faits.
Comme les opinions des experts sont au coeur du procès, il a invité le jury à tenir compte de l'impartialité, la partialité, la méthode de travail et la qualification des psychiatres qui ont témoigné.
Il leur soumet également d'être méfiants lorsque les conclusions d'un expert évacuent des faits, ajoutant qu'il est rare qu'un expert puisse se prononcer d'une certitude absolue.