Au micro de Trudeau-Landry, les ministres Bernard Drainville et Jonatan Julien sont venus défendre la décision de leur gouvernement d’abandonner le projet de tunnel autoroutier entre Québec et Lévis.
Visiblement secoué lors de l’annonce, la semaine dernière, Drainville affirme qu’il est très au fait que la proposition d’un tunnel réservé exclusivement au transport collectif rend la majorité des gens « en maudit ».
« Je sais aussi que la majorité des gens, ils sont en maudit parce qu'ils y croient pas au transport collectif. Ils y croient pas! Je sais très bien que eux autres là, de leur proposer un lien de centre-ville à centre-ville, là, actuellement, ces gens-là, il y en a beaucoup qui veulent rien savoir. »
Cependant, il persiste et signe en disant à ses électeurs frustrés vouloir que la nouvelle mouture soit en cours de réalisation en 2026.
T’es en ost**, mais je te comprends! C’est pas pour ça que t'as voté! C'est correct, mais moi, ma job maintenant là, il y a un projet qui est sur la table. On va l'étudier comme du monde, on va faire un bon tracé, on va choisir un bon mode, on va aller chercher notre argent à Ottawa. Puis moi, l'espoir que j'ai, c'est d'arriver en 2026, puis de montrer que ce projet là, de centre-ville à centre-ville, il a assez avancé pour convaincre certains des sceptiques! »
Il assure toutefois ne jamais avoir pensé quitter ses fonctions, malgré « les moments difficiles » vécus depuis les derniers jours.
C'est sûr que tu te dis comment je vais expliquer ça à mes électeurs? Comment est-ce que je vais expliquer ça à mes concitoyens de Lévis qui m'ont fait confiance? Puis c'est difficile. Puis c'est là que tu dis, bah là, il y a pas 400 façons de gérer ça. À un moment donné, prends tes responsabilités pis excuse toi parce que t'es pas capable, t'es pas en mesure de livrer ce que tu t'étais engagé à livrer.
De son côté, Jonatan Julien défend le projet de tramway en arguant que la ville de Québec prévoit une hausse d'achalandage de 30% du transport en commun, lors de sa mise en service.
Il martèle aussi que c'est véritablement la diminution des temps de passage sur les ponts qui est venue à bout du projet, additionnée à une augmentation des coûts.
On le faisait pas juste pour des temps de passage. On le faisait pour une panoplie d'exemples, mais naturellement on le faisait beaucoup pour les temps de passage. Alors effectivement, les coûts ont augmenté de manière considérable et on observe que les habitudes de transports ont été modifiées.
Écoutez l'entrevue intégrale dans l'extrait ci-dessus.