Dans ce deuxième bloc, les chroniqueurs débattent sur le futur des Canadiens de Montréal.
Pour l'occasion, l'animateur Mario Langlois accueille une table ronde digne d'une unité de jeu de puissance.
Stéphane Waite, l'ancien entraîneur des gardiens des Canadiens
Jérémie Rainville, animateur de l'émission Bonsoir les Sportifs.
Jean-François Chaumont, journaliste au LNH.com
Danièle Sauvageau, directrice générale de la Victoire de Montréal
Est-ce que les Canadiens sont rendus là?
Stéphane Waite : «Je suis d'accord, ils sont rendus là. [... ] On a grandi comme le Canadien [avec les Blackhawks ], avec une gang de jeunes très talentueux comme le Canadien. Puis l'année qu'on a fait les séries, ça a été dix ans en ligne [...] Je commence à voir du Jonathan Toews en Nick Suzuki et Caufield en Kane»
Danièle Sauvageau : «La fondation est là aussi au niveau du leadership, au niveau de la gestion. On en a parlé souvent, il n'y a pas un groupe qui a eu un mandat aussi clair de rebâtir avec la patience et le temps qui était là. On a été très patients, mais on reconstruit au complet. Alors Kent Hughes, Jeff Gorton, avec Martin St-Louis qui est passé vraiment d'un joueur d'impact à un entraîneur d'impact et ensuite d'avoir bâti, d'avoir regroupé ce groupe de jeunes.»
Jean-François Chaumont : «Le noyau est là, mais je pense qu'une croissance c'est jamais non plus linéaire [...] ce qui est réconfortant, je trouve qu'il y a une saine gestion aussi salariale au sein de l'équipe. [... ] Il va falloir rester prudent avec Jeff Gorton s'il a à faire des acquisitions, il faut que ce soit ciblé le bon joueur qui va bien s'intégrer à ce groupe là, sans non plus tomber dans de trop gros contrats qui pourraient venir détruire la structure salariale.»
Jérémie Rainville : «C'est que quand tu joues un jeu dangereux, je pense que le succès du Canadien est fragile. Si tu n'amènes pas quelqu'un d'autre, si tu n'amènes pas un joueur de centre de deuxième trio... Écoute, ça fait quatre ans que Nick Suzuki joue tous les matchs dans la saison, aucune blessure et tout. Ça veut dire que la journée que lui est blessé, qu'est-ce que le Canadien a? Pas grand-chose, honnêtement, pas grand-chose. C'est lui qui est le moteur de ce club-là. Et ça fait quatre ans qu'il joue 82 matchs. Donc là, il y a gamblé. Il a flippé des 25 cents, puis ça marche. Mais tu peux pas faire ça éternellement.»