Au Québec, entre 2023 et 2024, le nombre de décès reliés à une intoxication suspectée aux opioïdes ou autres drogues aurait augmenté de 33 %, selon l'Institut national de santé publique du Québec.
Par contre, selon un reportage de Radio-Canada publié dimanche, la situation en Alberta serait bien différente. En 2024, on a observé 39% moins de décès liés aux opioïdes qu’en 2023.
Le gouvernement albertain affirme que son modèle, axé sur le rétablissement et où l’abstinence de consommation est au centre de la solution, fonctionne, mais des acteurs du milieu sont plutôt d'avis que la baisse est circonstancielle, d'autant plus qu'ils sont très critiques à l'égard de ce fameux modèle.
Le gouvernement albertain veut exporter son modèle partout au Canada, mais est-ce qu’il fonctionne vraiment?
Écoutez la Dre Marie-Ève Goyer, cheffe médicale adjointe des services spécifiques en itinérance, dépendance et santé mentale au CIUSS Centre-Sud-de-l'île-de-Montréal, en discuter avec Élisabeth Crête, lundi.
«L'idée derrière ça, c'est que, si on enferme quelqu'un contre son gré et qu'on arrête la consommation, ensuite de ça, cette personne-là va se rétablir. Donc, de là le mot "rétablissement". Malheureusement, on n'a aucune donnée en faveur de ces choses-là. Et en fait, c'est le contraire...»