Au-delà des hausses et des baisses de nouvelles infections, quelques constats commencent à émerger au moment où le Québec vient d’entrer dans la troisième vague.
En conversation avec l’animateur Bernard Drainville, le Dr Mathieu Simon, chef de l’institut des soins intensifs de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec, note que les plus jeunes semblent être plus à risque que lors de la première vague.
« Le variant semble être un peu moins gêné de donner des maladies sévères à des personnes plus jeunes », dit-il.
« Est-ce que c’est le fait d’être un variant où est-ce que c’est le fait que les personnes plus âgées ayant été vaccinées, ceux qui restent à infecter sont les plus jeunes? Ce sont aussi les plus jeunes qui sont le plus actifs socialement, et donc, qui payent le prix du déconfinement. »
Le Dr Simon a également constaté que des personnes ayant été infectées par la COVID-19 n’étaient pas des parents.
« Ce sont des personnes qui, sur papier, avaient très peu de facteurs de risque, et n’avaient pas de contact avec des sources connues - comme l’école - de transmission du virus.
« Ce sont des constats qui ont été faits en France, en Angleterre, en Allemagne. Le virus étant plus contagieux, il peut se transmettre de façon beaucoup plus facile, sans avoir un contact intime, prolongé ou répété avec la maladie. »
Et si l’on ne contracte pas le variant à la suite d’un contact prolongé, comment le contracte-t-on, dans cette nouvelle perspective?
« On l’attrape dans un gymnase, dans une maison de culte, chez le coiffeur, au restaurant, parce qu’il y a beaucoup de personnes qui portent le virus de façon asymptomatique. Maintenant que le virus semble être plus contagieux, ça ne demande plus un contact aussi prolongé.
« On peut même se questionner si les mesures de distanciation sont suffisantes pour nous protéger de la COVID-19. »