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Grand Prix d’Autriche

Commissaires en folie

Commissaires en folie
Image Cogeco Média / Cogeco Média

Deuxième Grand Prix en autant de semaines sur le circuit autrichien de Spielberg, même résultat : Max Verstappen s’impose après avoir mené de bout en bout.

Mais la comparaison s’arrête là : cette fois, les nombreuses péripéties ont gardé les spectateurs bien réveillés !

Du côté des commissaires, on est passé d’un extrême à l’autre : après avoir pratiqué l’aveuglement volontaire au même endroit la semaine précédente, ils ont fait flèche de tout bois en transformant cette course en Festival de la pénalité. Par le passé, il leur a déjà été reproché  d’être trop interventionnistes, non sans raison; pas cette fois. Les deux pénalités à Pérez étaient amplement méritées : on a revu le Sergio de l’époque Force India, qui n’hésitait pas à jouer du coude lors des manœuvres de dépassement. Quant à Tsunoda, il a répété deux fois la même erreur dans l’allée des puits, comme un champion. Seule la pénalité à Norris était discutable – même si on s’entend que cinq secondes, c’est une tape sur les doigts…

Il n’en demeure pas moins que 11 pilotes ont défilé devant les commissaires, soit plus de la moitié du plateau ! La majorité d’entre eux pour ne pas avoir respecté des drapeaux jaunes, les autres pour les incidents évoqués dans le paragraphe précédent.

Ceux et celles qui ont suivi le parcours de notre équipe de hockey en séries éliminatoires ont sûrement fait le parallèle avec le travail des arbitres. Dans la série opposant les Canadiens aux Golden Knights de Las Vegas, les officiels avaient rangé leur sifflet. Idem à Spielberg la semaine dernière, où les commissaires ont fermé les yeux sur l’hyper-agressivité de Charles Leclerc, qui s’est comporté comme un matamore. Une semaine plus tard, on ne laisse plus rien passer ! Cohérence, constance, autant de notions floues chez les commissaires de course…

Verstappen enfonce le clou

Restons dans les analogies avec notre sport national : Max Verstappen, lui, a complété son tour du chapeau avec une troisième victoire d’affilée. Lors des deux courses précédentes, le champion en titre (et grand favori au début de la saison), Lewis Hamilton, a réussi à sauver les meubles en terminant deuxième. Mais cette fois, il a été bouté hors du podium par son propre coéquipier, Valtteri Bottas, et par Lando Norris. Pour le septuple champion du monde comme pour l’écurie Mercedes, cette quatrième place est une douche froide, que dis-je, une véritable gifle !

Cela dit, il ne faut pas partir en peur : la saison est longue, très longue; et Verstappen a 32 points d’avance sur Hamilton. C’est beaucoup et peu à la fois, quand on sait qu’une victoire vaut 25 points. Et n’oublions pas que Red Bull et Verstappen jouaient à domicile lors de ces deux Grands Prix en sol autrichien. Or, c’est Lewis Hamilton qui disposera à son tour de cet avantage, tant sportif que psychologique, lors du prochain Grand Prix, à Silverstone. Le Britannique a gagné 7 fois – un record – devant les siens, dont six fois lors des sept dernières années.

Avant de donner Hamilton et Mercedes pour battus, attendons un peu. Nous ne sommes pas encore à la mi-saison et, je le répète pour une troisième fois en autant de semaines, Vettel était le meneur du championnat à la mi-saison en 2017 et 2018. On connaît la suite.

Norris et Sainz étincelants

Aujourd’hui, c’est Lando Norris qui a été élu Pilote du jour. Contrairement au choix controversé de Charles Leclerc la semaine dernière, celui de Norris est incontestable : nullement décontenancé par sa pénalité, l’espoir britannique a disputé une course parfaite, s’offrant même le scalp de son compatriote Hamilton, excusez du peu ! Bien sûr, le pilote Mercedes avait endommagé le fond plat de sa monoplace mais c’est quand même un septuple champion !

Carlos Sainz (5e) en est un autre qui aurait mérité d’être Pilote du jour. Depuis le début de la saison, l’Espagnol affiche une régularité et une pugnacité remarquables, et il n’est plus qu’à deux petits points de Charles Leclerc, leader consacré de la Scuderia. Si Bottas était un second aussi efficace chez Mercedes, son volant ne serait pas en péril…

Dur, dur pour Aston Martin

Chez les Verts, ce fut une journée frustrante : Lance Stroll (13e) et Sebastian Vettel (17e) terminent tous deux hors des points, soit exactement le contraire de la course précédente, au même endroit. Pénalisé lors des qualifications pour avoir ralenti Alonso, Vettel a même été sorti en fin de course par Raikkonen. Ajoutez à cela un mauvais choix de pneus et une absence totale de rythme; bref, une journée à oublier pour Aston Martin.

Un autre vétéran, Daniel Ricciardo, a sauvé son week-end en terminant 7e, après une séance de qualifications désastreuse (13e). En voilà un autre qui commence drôlement à souffrir de la comparaison avec son coéquipier… Et que dire d’Esteban Ocon, qui remercie Alpine d’avoir prolongé son contrat en étant déclassé par le vieux Alonso lors des deux épreuves autrichiennes ? Un contrat, ça se déchire, surtout en F1 ! Et si Alpine veut absolument un pilote français, il y a un certain Gasly qui ne se débrouille pas mal du tout…

À moins qu’il ne revienne chez Red Bull par la grande porte ? Si Pérez continue à piloter de la sorte, il pourrait bien être rétrogradé à son tour chez Alpha Tauri. On jase…

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