Le candidat qui a alimenté les échanges les plus tumultueux au débat électoral de jeudi devant des gens d'affaires de Lebourgneuf à Québec n'était même pas présent sur la scène.
Claude Duplessis qui tente sa chance dans Saint-Louis-Sillery pour Québec 21 a mis son chef Jean-François Gosselin dans une position plutôt inconfortable en raison de propos qui contestent le consensus scientifique sur le rôle des humains dans le réchauffement climatique.
L'ingénieur en géologie a affirmé plus tôt cette semaine dans le Journal de Québec qu'il était « climatoréaliste dans le sens où je sais que le climat a changé avec le temps et ce n’est pas l’homme qui l’a fait. »
« Je suis un climatoréaliste dans le sens où je sais que le climat a changé avec le temps et ce n’est pas l’homme qui l’a fait. Moi, je ne peux pas contrôler la température qu’il va faire à Munich dans un an parce que j’arrête de prendre ma voiture. »
C'est en toute fin de débat que le sujet est venu sur la table. Alors que Jean-François Gosselin vantait les qualités écologiques de son projet de métro léger, la cheffe de Transition Québec Jackie Smith lui a demandé si Claude Duplessis conseillait l'équipe de Québec 21 dans ce dossier.
Plus tard devant les journalistes, M. Gosselin a confirmé que son candidat de Saint-Louis-Sillery le conseille bel et bien dans la planification du métro léger, non pas sans reprocher aux médias des questions trop tendancieuses.
« La réponse c'est oui, on a un paquet de conseillers et d'ingénieurs qui travaillent à l'élaboration du projet. Évidemment, la qualité de la roche il la connait très bien. »
Dans ses réponses, l'aspirant maire a tenté de ramener l'aspect environnemental de son projet qui se démarque du tramway parce qu'il évite de couper des arbres.
4 contre 1
Les quatre principaux adversaires de Jean-François Gosselin ne se sont pas fait prier pour en remettre après le débat.
À savoir si le chef de Québec 21 devrait exclure son candidat controversé, Jean Rousseau de Démocratie Québec répond que « c'est son problème et que c'est toute sa crédibilité environnementale qui en prend coup.
Marie-Josée Savard affirme qu'il est faux de prétendre que le sol est fait de roc partout sous la ville ajoutant que « M. Gosselin se fie oui à un géologue, mais un géologue qui n'a pas fait d'expertise. »
La cheffe de Transition Québec avoue ne pas être surprise puisque les faits et les chiffres « ne semblent pas être la force » du chef de Québec 21.
Finalement, Bruno Marchand de Québec forte et fière a lancé que l'opinion de Claude Duplessis sur l'aspect écologique du métro léger n'avait pas de valeur puisqu'il est climatosceptique.