Le maire de Québec Bruno Marchand jure que le plénier sur la concentration de nickel dans l'air n'est pas une stratégie pour gagner du temps alors que son hésitation nourrit les critiques de l'opposition.
La séance de questions et de réponses qui aura lieu le 3 février avec les élus doit permettre de comprendre la position de la santé publique et du ministère de l'Environnement dans le dossier. La professeure titulaire de l'École de santé publique de l'Université de Montréal, Michèle Bouchard, a également accepté l'invitation de la ville.
Rappelons que le gouvernement Legault souhaite quintupler la limite quotidienne d'émissions de particules de nickel permise.
Bien qu'il avoue être « préoccupé », le maire de Québec refuse de se positionner avant l'exercice. Il préfère entendre les experts avant de se prononcer, tout en assurant que l'objectif n'est pas de « noyer le poisson ».
« Ce n'est pas parce qu'eux sont précipités ou qu'eux sont convaincus, que nous on doit faire le même geste dans le même temps. (...) La position ce n'est pas juste de dire oui ou non. De façon détaillée on va juste que où et qu'est-ce qu'on demande au gouvernement? »
L'opposition à l'hôtel de ville et des résidents de la Basse-Ville ne sont pas du même avis.
Équipe Marie-Josée Savard et Transition Québec s'opposent à l'assouplissement de la norme et reprochent au maire de ne pas en faire autant. Ils estiment d'ailleurs que la documentation sur la question est déjà disponible, ce qui les fait douter de l'utilité d'un plénier.
« Est-ce que vous êtes capables de vous imaginer Jean Paul L'Allier, Andrée Bouche ou Régis Labeaume, face à une question comme celle-là, dire le gouvernement du Québec a un projet qui préoccupe nos citoyens, on va faire une consultation pour savoir ce qu'on en pense. Voyons donc! (...) J'y vois presque un peu de procrastination. »
« Ce que moi je vois, c'est de l'aveuglement volontaire et un manque de leadership. »
Les organismes et citoyens ont jusqu'au 20 février pour déposer leur mémoire en vue d'une consultation publique sur le sujet.
Selon des données relayées par la Table citoyenne Littoral Est, l'air respiré par les citoyens du quartier Limoilou contient 7 fois plus de nickel annuellement que les autres grandes villes canadiennes.