Les ingénieurs du gouvernement, qui sont en grève général illimitée, s'inquiètent de la sécurité des ponts de Québec et Pierre-Laporte.
Dans des documents du tribunal sur les services essentiels, de hauts fonctionnaires de ministère des Transports laissent entendre qu'il faut éviter a tout prix de reporter les travaux prévus sans quoi leur intégrité structurale serait compromise.
Les suspentes du pont Pierre-Laporte et le remplacement de tablier du pont de Québec sont deux éléments qui semblent particulièrement préoccupants, à la lumière des déclarations de deux directrices générales du MTQ.
Elles évoquent notamment que « le remplacement de toutes les suspentes doit être planifié à court terme alors que les travaux prévus pour ce projet ne peuvent être reportés puisqu’ils mettent en cause la sécurité du pont Pierre-Laporte. »
Dans le pire des scénarios, les autorités n'auraient d'autres choix que de fermer l'accès aux ponts advenant que les travaux d'urgence ne puissent être réalisés.
L’Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec, qui compte 1 800 membres, revendique de meilleures conditions de travail et un rattrapage salarial pour freiner l'exode des ingénieurs plus expérimentés vers les firmes privées.
« La situation des deux seuls liens entre Québec et Lévis est critique. J'ai à peu près dans les dix doigts de la main le nombre d'ingénieurs qui peuvent intervenir sur le pont (Pierre Laporte), mais ça en prend plus que ça. Ces gens-là s'ils ne sont plus disponibles (...) on est fait. »
Plus tôt dans la journée, la ministre de la Capitale-Nationale Geneviève Guilbault a assuré que les deux ponts vieillissants étaient « très sécuritaires » à l'heure actuelle, même s'ils « ne sont pas éternels » et qu'ils nécessitent beaucoup de travaux d'entretien.
Extraits des déclarations déposées au tribunal administratif du travail
- Des entraves permanentes de voies seraient requises sur le pont Pierre-Laporte en cas de non-remplacement des suspentes identifiées.
- Le maintien d’actifs est essentiel au bon comportement des pièces métalliques supportant les voies routières et piétonnières. Si ces travaux ne sont pas réalisés, l’intégrité du pont de Québec serait compromise.