Les Penguins de Pittsburgh ont finalement baissé pavillon contre les Rangers de New York dans une enlevante série qui s'est finalement conclue en sept rencontres.
S'il y a un fait marquant dans cette série, outre la blessure déterminante au capitaine Sidney Crosby, c'est la performance du gardien Louis Domingue qui a été propulsé devant le filet des Penguins après avoir joué 22 rencontres cette saison dans la ligue américaine. Certes il n'aura finalement pas été en mesure de transporter l'équipe sur ses épaules à lui seul, mais le seul fait d'avoir poussé les Rangers dans leurs derniers retranchements et d'avoir permis à la troupe de Mike Sullivan de remporter trois rencontres dans cette série demeure un exploit en soi pour celui de qui on disait qu'il profitait peut-être d'une dernière chance de briller dans la LNH.
En entretien avec Mario Langlois, il n'est pas passé par quatre chemins. À ses yeux, il avait tout à prouver et «c'était lui contre tout le monde». Son seul regret, c'est de ne pas avoir su trouver une façon de fermer la porte devant la montée de New York.
«Je n'ai pas encore eu le temps de penser à tout ça. Les deux dernières semaines, j'ai consommé du hockey comme jamais. [...] C'était pas évident, parce que le momentum dans les séries est très puissant. Je suis quand même fier de ce que j'ai fait, mais mon seul regret est que, par bout, j'ai pas réussi à écraser leur momentum.»
Alors qu'il a finalement dû laisser le filet à Tristan Jarry pour le match numéro sept, Louis n'hésite pas à dire qu'il était déçu de ne pas avoir la chance de racheter son sixième match.
Et a-t-il eu l'impression de jouer sa carrière en séries? Pas plus que d'habitude, car au fond l'incertitude, à ses yeux, c'est là la vie d'un gardien auxiliaire.