Le maire de Lévis et les élus de Bellechasse brandissent les importantes retombées économiques d'un troisième lien pour justifier sa construction.
Selon une étude produite par la firme WSP, le tunnel fera gonfler de 630 millions de $ le produit intérieur brut (PIB) de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches dès son inauguration.
L'analyse montre que le chantier va créer plus de 65 000 emplois dans la phase de construction et près de 6 900 durant les trois premières décennies d'exploitation.
L'arrivée du tunnel devrait par ailleurs réduire la pression sur les deux ponts existants avec une diminution de l'achalandage de 36 à 40% aux heures de pointe.
Impossible toutefois de dire si l'effet sur la décongestion sera temporaire comme le plaident de nombreux urbanistes puisque l'étude ne va pas plus loin que 2036 dans son analyse.
« On apporte un éclairage nouveau pour démontrer que les gains sont réels et qu'effectivement on va désengorger le pont Laporte si on fait un tunnel. Les gens nous disent avez des études pour nous le démontrer? Là on en a. »
Toujours selon l'étude, la diminution des parcours entre les deux rives grâce au tunnel permettrait une économie de carburant qui favoriserait une diminution des gaz à effets de serre.
Par la bande, le phénomène devrait aussi agrandir le bassin de travailleurs disponibles, ce qui fait saliver le préfet de la MRC de Bellechasse Yvon Dumont.
« Nos entreprises auront l'opportunité de sélection des talents dans un plus grand bassin de main-d'oeuvre en raison d'un temps de transport acceptable. Nous croyons que les individus ont le droit de choisir leur lieu de résidence et leur lieu de travail. »
Le maire de Lévis Gilles Lehouillier espère que ce « nouvel éclairage » contribuera à convaincre son homologue de Québec d'appuyer le projet de 6,5 milliards de $.
Rapellons que Bruno Marchand demande une démonstration des avantages d'un tunnel notamment en ce qui concerne l'étalement urbain et son effet sur les changements climatiques.