Un pharmacien peut-il refuser la pilule du lendemain à une femme en fonction de convictions religieuses?
C’est la curieuse histoire qui est survenue à Saguenay, rapportée par Radio-Canada.
Une jeune femme qui a fait une demande de pilule du lendemain n’a pu l’obtenir, le pharmacien refusant de lui donner en raison de ses propres convictions religieuses.
L’animatrice Marie-Claude Lavallée a demandé à la pharmacienne Diane Lemieux, ancienne présidente de l’ordre des pharmaciens, si le pharmacien en question avait le droit de lui refuser ce qu’elle demandait.
Et la réponse est oui.
« La charte canadienne des droits et libertés et la charte québécoise des droits et libertés de la personne protègent la liberté de conscience et de religion de tout individu, y compris les professionnels. »
Si l’événement n’est pas une première, Diane Lamarre estime que c’est fort rare, surtout quand on tient compte des dizaines de milliers d’ordonnances de contraception qui sont données chaque année.
Cela dit, si le pharmacien a le droit de rejeter la demande d’une cliente, son code de déontologie le contraint à donner de l’aide à cette dernière.
« Dans le code de déontologie des pharmaciens, il y a une obligation de ne pas laisser la personne en situation… Il faut qu’elle soit référée. Il faut que l’on réfère la patiente à un autre pharmacien et qu’on s’assure qu’il pourra prendre en charge la patiente. »
On l'écoute...