L'ancienne journaliste et analyste politique de Radio-Canada, Martine Biron, met officiellement les deux pieds en politique, après une longue carrière dans les médias.
La nouvelle recrue de la Coalition avenir Québec a profité de la confirmation de sa candidature dans la circonscription de Chutes-de-la-Chaudière à Lévis pour prendre position en faveur du projet de troisième lien.
Si elle a déjà qualifié le futur tunnel d'électoraliste et coûteux, sa position semble avoir évolué puisqu'elle le définit maintenant comme étant essentiel.
Martine Biron se dit néanmoins consciente que plusieurs questions relatives au projet de 6,5 G$ n'ont toujours pas de réponses et elle promet d'y remédier si elle est élue.
« Quiconque vit ici sait ce que ça prend un troisième lien. »
La candidature de cette journaliste expérimentée soulève un malaise tant dans le milieu politique que médiatique compte tenu de la rapidité avec laquelle s'est produite la transition.
Martine Biron jure qu'elle n'a jamais fait de compromis sur son éthique citant pour preuve qu'elle s'en prenait dans sa dernière chronique à l'attitude arrogante de sa nouvelle collègue et vice-première ministre Geneviève Guilbault.
Elle précise que la CAQ lui a fait une proposition en juillet pendant qu'elle était en vacances et qu'elle avait décliné une première tentative en janvier parce qu'elle n'avait pas encore complété sa maîtrise.
« Je sais que j'ai fait les choses correctement. J'ai bâti ma carrière sur l'éthique donc je ne pouvais sortir avec un manque d'éthique. Je comprends le malaise par exemple. »
L'approche de la soixantaine et le droit des femmes ont aussi pesé lourd dans sa décision de faire le saut. Martine Biron tentera maintenant de succéder au caquiste Marc Picard qui prend sa retraite après 19 ans passés à l'Assemblée nationale.