Éric Duhaime revendique un bureau à l'Assemblée nationale, souhait qui semble à première vue impossible à réaliser puisqu'un parti doit avoir au moins un député élu pour avoir droit à ce privilège. Il pourrait toutefois courtiser des caquistes mécontents d'avoir été ignorés pour la formation du conseil des ministres.
Le chef conservateur espère obtenir de l'ouverture de la part du gouvernement Legault et des autres partis, compte tenu des 530 804 Québécois qui ont voté pour le PCQ et qui représente une proportion de 12,9% des électeurs.
M. Duhaime croit qu'il s'agit d'un objectif beaucoup plus accessible qu'une réforme du mode de scrutin. Il souhaite aussi que sa formation politique dispose d'un budget de recherche et d'un accès à la Tribune de la presse à l'intérieur de l'Assemblée nationale.
« J'ai parlé un peu à François Legault hier et je vais parler aux autres chefs de partis dans les prochains jours. J'espère qu'on va pouvoir avoir un bureau pour que je me prépare et qu'on ait physiquement un lieu à l'intérieur de l'Assemblée nationale. Il y a 1 Québécois sur 7 qui faut qu'il soit à l'intérieur. »
Plus tard en après-midi, le premier ministre François Legault a répondu qu'il discuterait aussi avec Éric Duhaime, mais en dehors du Parlement.
Le système actuel de scrutin uninominal à un tour fait en sorte que les libéraux ont réussi à faire élire 21 candidats alors qu'ils n'ont pourtant obtenu que 1,5 % de votes de plus que les conservateurs.
Le Parti québécois, qui a obtenu 14,6 % d'appuis, n'aura pour sa part que 3 députés à l'Assemblée nationale.
« Le verre à moitié plein »
En entrevue au micro de Trudeau-Landry, Éric Duhaime s'est montré encouragé par le résultat obtenu par son parti qui a gagné plus de 10% d'appuis à travers la province.
« Avec les mêmes résultats, on aurait pu élire 2-3 députés faciles. Il y a quelque chose d'encourageant là-dedans. On a aujourd'hui une organisation, des ressources et une notoriété qu'on n'avait pas. »