Dans la foulée de l’affaire Julien Lacroix, où la justice sociale prend le dessus sur la justice légale, est-ce que les citoyens font encore confiance au système judiciaire ?
L’animateur de Que Québec se lève, sur les ondes du FM93, François Jacques, s’entretient avec la chroniqueuse pour le journal Le Soleil, Mylène Moisan, pour savoir si le nouveau tribunal spécialisé en violence sexuelle, créé par le gouvernement du Québec, fait ses preuves.
Le mercredi 17 octobre dernier, Mylène Moisan s’est présentée à la salle 2.10 du Palais de justice de Québec pour assister à ce tribunal, qu’elle décrit d’étourdissant, où il passe, à la chaîne, des dossiers de violence sexuelle et de violence conjugale.
La Cour du Québec avait fixé comme objectif le nombre de 60 dossiers qui devaient être traités par jour. Le jour où j’y suis allé, et ce n’était pas une journée particulière, il y a eu plus de 130 dossiers qui sont passés en près de 6h30.
Il faut faire des efforts pour réduire les délais judiciaires, sinon les gens vont continuer à se tourner vers le tribunal populaire.
Mylène Moisan estime que le vrai problème pour les victimes n’est pas de rentrer dans l’appareil judiciaire, c’est plutôt les délais qui préoccupent. Les victimes peuvent attendre entre deux à six mois avant que leur dossier soit réellement pris en charge par la Cour.
Plus c’est long, plus tu marines dans toute ton histoire. Pour les victimes, c’est difficile psychologiquement et moralement.
Écoutez Mylène Moisan décrire sa journée au tribunal spécialisé en matière d’agression sexuelle…