Les voeux de "sobriété énergétique"du ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, ont beaucoup fait jaser. Cette sortie est-elle une maladroite bourde? Ce genre de discours peut-il passer auprès de la population?
S'il prend un ton comme il a pris en fin de semaine, je pense qu'il fait totalement fausse route. La réalité c'est que le Québec est l'un des endroits les plus froids au monde, à part peut-être le Pôle Nord, l'Antartique, la Sibérie, etc. Dès que tu vas toucher à ça, que tu demandes aux Québécois de moins se chauffer, je pense que tu ne te donnes pas de chance. Il y aurait moyen peut-être de parler d'économie d'énergie en ne prenant pas l'exemple du chauffage. Je trouve que c'est un mauvais exemple; notre confort, on y tient!
À cet effet, les échos du gouvernement qu'a recueillis Jonathan, vont dans le même sens que l'analyse de Jérôme.
Je pense que tu mets le doigt sur le problème, c'est-à-dire le ton employé par Pierre Fitzgibbon. Des discussions que j'ai eues avec des gens qui gravitent au gouvernement, ils n'ont pas aimé le ton employé, parce que ça faisait un peu un ton «donneur de leçons». C'est comme si on reprochait aux Québécois de gaspiller l'électricité, alors que moi je pense que la discussion sur notre façon de consommer notre énergie, je pense qu'elle a lieu d'être.
Écoutez l'analyse complète de Trudeau-Landry, dans l'extrait ci-dessus.