Les gouvernements devront rendre disponibles des millions de dollars supplémentaires pour le transport collectif, sans quoi des choix difficiles devront être faits, selon le directeur général du Réseau de transport de la Capitale.
À un mois de la retraite, Alain Mercier dépose un budget équilibré de 256 M$ pour 2023, assurant au passage que son organisation ne vit pas une crise de financement comme celle qui fait les manchettes à Montréal.
Ce dernier prévient toutefois qu'on ne sait toujours pas qui payera pour l'électrification du réseau imposée par le gouvernement provincial et que les prochaines années seront difficiles.
«Dans un contexte imprévisible, nous sommes dans une situation de mouvance et les prochaines années seront difficiles. S'il y a une chose à retenir, c'est qu'il y aura des choix à faire. C'est notre principal message aujourd'hui.»
La solution, dit-il, ne doit en aucun cas passer par la diminution des services qui retrouveront un niveau semblable à celui de l'année 2019, après trois ans de pandémie.
80% d'achalandage
C'est une autre histoire pour l'achalandage qui a atteint dans la dernière année 80% des chiffres prépandémiques. Cette proportion grimpera à 84% pour les 12 prochains mois, mais il faut dire que l'effet du télétravail empêchera à court et moyen terme de dépasser la barre des 90%, selon les calculs de l'organisation.
Pour en revenir aux données comptables, si en théorie, le tiers du budget du RTC devrait provenir des revenus des laissez-passer, les prévisions, elles, sont estimées à 29% pour 2023.
Mentionnons aussi que sans l'aide du programme d'urgence du gouvernement pour compenser les effets de la pandémie qui vient à échéance cette année, le manque à gagner au budget de fonctionnement s'élèverait à 12,6 M$.
Dans son programme d'immobilisations, le RTC prévoit des investissements de 1,6 milliard d'ici 2032, dont 609 millions sont destinés à l'électrification du réseau.
739 M$ seront consacrés au maintien du matériel roulant, des infrastructures et des systèmes et 230 M$ pour le développement des infrastructures et des systèmes.