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Audiences sur la mort des soeurs Carpentier

Un manque d'effectifs qui «saute aux yeux», selon le coroner

Un manque d'effectifs qui «saute aux yeux», selon le coroner
L'accident s'est produit du km 288 de l'autoroute 20 à St-Apollinaire. / Sûreté du Québec
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Les problèmes de communications et le manque d’effectifs ont de nouveau été mis en évidence au jour 9 des audiences du coroner sur la mort des sœurs Carpentier en juillet 2020 à St-Apollinaire.

À la barre des témoins, Jean-François Ouellet, qui était capitaine à l’époque, a reconnu que la Sûreté du Québec avait certainement « échappé » de l’information dans les heures qui ont suivi la disparition du père et de ses deux filles, après un accident survenu en soirée sur l’autoroute 20.

Le policier qui gérait le poste de commandement consacré aux recherches terrestres durant l’opération n’a jamais su, par exemple, qu’une sandale d’enfant, une tablette et de la crème glacée avaient été retrouvées dans le véhicule accidenté. 

La nuit de l'accident, Jean-François Ouellet a aussi relaté que l'information contenu dans certaines déclarations comme le fait que le père avait peur de perdre la garde de ses enfants n'a pas été communiquée à tous les niveaux.

Plus tard, il n’a jamais été informé non plus que les pompiers de Saint-Apollinaire avaient offert des marcheurs additionnels.

« C’est sûr qu’on a échappé à certains moments de l’information. C’est ce que je constate et non, ce n’est pas normal. »

L’agent Ouellet a été l’un des premiers responsables de la Sûreté du Québec à arriver sur les lieux de l’accident et à coordonner la transmission des informations.

Il a relaté devant le coroner ne pas avoir détecté chez Martin Carpentier un risque suicidaire ou homicidaire à la lecture des témoignages amassés par les patrouilleurs.

Son analyse était fondée sur les déclarations de la mère Amélie Lemieux, de son conjoint et du meilleur ami de Carpentier qui le décrivaient comme un bon père qui ne ferait jamais de mal à ses filles, mais qui semblait toutefois être dépressif et être préoccupé par des problèmes d'argent.

« C’est la Covid-19, tout le monde est un peu dépressif.»

Comme c'était le cas pour d’autres policiers qui ont témoigné avant lui, plusieurs heures se sont écoulées avant que Jean-François Ouellet accorde plus d'importance au scénario de l’enlèvement. 

Effectifs insuffisants

La semaine dernière, plusieurs policiers ont pointé du doigt le manque d'effectifs tant au niveau des recherches terrains que pour les équipes de gestionnaires.

Le policier Jean-François Ouellet ajoute sa voix à celle de ses confrères jugeant que les six marcheurs spécialisés mobilisés au lendemain de la disparition représentait un nombre nettement insuffisant pour couvrir la zone de recherches.

Le coroner Luc Malouin lui a d’ailleurs répondu que le manque d’effectifs de l’époque lui sautait aux yeux alors qu'au moins 14 marcheurs formés auraient été nécessaires .

 « Mon problème c’est qu’il n’y avait pas personne pour l’aider dans ses recherches, ça saute aux yeux. »

La Sûreté du Québec aura mis plus de 12 heures avant de considérer que Martin Carpentier représentait un danger pour ses deux filles qu'il a assassinées environ trois heures plus tard le 9 juillet. 

Les corps des deux victimes ont été retrouvés le 11 juillet.

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