QUÉBEC - L'une des membres de la famille Carrier de Lac-Beauport, décimée lors d'un attentat terroriste orchestré en janvier 2016 par des islamistes à Ouagadougou, critique l'idée d'instaurer une journée nationale contre l'islamophobie.
Sur Facebook, Camille Carrier écrit être «très affectée émotivement» par la demande formulée afin d'instaurer une journée annuelle pour commémorer la tuerie de la mosquée de Québec.
Elle est en colère, et ajoute être contre une telle idée, mais également celle de commémorer, et je cite, «l'action d'un Québécois comme si on devait tous se sentir coupables.»
Mme Carrier, qui a perdu six proches lors de l'attentant de Ouagadougou, suggère que si le gouvernement Trudeau accepte la proposition d'une journée nationale contre l'islamophobie, que l'on instaure également «une journée pour commémorer l'ensemble des victimes de l'islamisme.»
Le fondateur du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah, a tenu à réagir en indiquant qu'il éprouvait de la compassion à l'égard de la famille Carrier. Il a cependant fait valoir que la communauté musulmane a subi des actes répétés à saveur islamophobe.
Devant le tollé soulevé face à la proposition de créer une journée nationale contre l'islamophobie, le fondateur du Centre culturel islamique de Québec ne ferme pas la porte à changer la dénomination de cette journée.
En entrevue avec Éric Duhaime et Myriam Ségal au FM93, Boufeldja Benabdallah avoue que le terme «islamophobie» pourrait être remplacé, mais a rappelé qu'il n'était pas seul dans cette démarche.
Source: Facebook de Camille Carrier