Le fabricant Rivian a annoncé une perte nette de 1,1 milliard USD lors du deuxième trimestre de cette année, un chiffre qui prouve une fois de plus à quel point il est difficile pour une jeune pousse de s’implanter sur le marché.
Le chemin vers la rentabilité n’est pas un long fleuve tranquille. Il est parsemé d’embûches et de défis.
Incroyablement, la situation annoncée pour le 2e trimestre représente une amélioration pour Rivian, alors que lors de la même période l’année dernière, la perte nette avait été de 1,5 milliard USD.
Le chiffre d’affaires de l’entreprise a augmenté de 13 % par rapport à l’année précédente pour atteindre 1,3 milliard USD.
Sur une note plus positive, mentionnons que la perte brute pour Rivian a été de 206 millions USD au deuxième trimestre, contre 451 millions USD un an plus tôt.
Rivian a même réalisé son premier bénéfice brut au quatrième trimestre de 2024, suivi d’un autre au premier trimestre de 2025.
Aussi, la marque soutient qu’elle garde le cap sur ses objectifs de livraison pour 2025, soit entre 40 000 et 46 000 véhicules. La deuxième moitié de l’année devra être solide pour que la compagnie atteigne cet objectif. Rivian doit vendre environ 21 000 véhicules de juillet à décembre. Le hic, c’est qu’aux États-Unis, on sent un vent de recul face à l’électrique du côté des autorités. Reste à voir de quelle façon cela va affecter Rivian.

Lors de la présentation des résultats de la firme pour le deuxième trimestre, le chef de la direction, RJ Scaringe, a déclaré que Rivian était confronté à un climat commercial plus difficile en raison des changements politiques opérés sous l’administration Trump, notamment l’augmentation des droits de douane et la réduction des incitatifs à l’achat d’un véhicule électrique.
« L’environnement politique reste complexe et évolue rapidement. Les changements apportés aux crédits d’impôt pour les véhicules électriques, aux crédits réglementaires, à la réglementation commerciale et aux droits de douane devraient avoir un impact sur les résultats et les flux de trésorerie de notre entreprise », a-t-il ajouté.
Et il y a aussi la question des tarifs de Donald Trump. La directrice financière Claire McDonough a déclaré que ceux-ci n’ont pas eu d’impact important sur les coûts au deuxième trimestre, mais qu’ils « devraient avoir un impact net de quelques milliers de dollars par unité pour le reste de l’année 2025 ».
Le cours de l’action du constructeur automobile a chuté d’environ 5 % dans les transactions après les heures de bureau le 5 août.
La lumière au bout du tunnel pour l’entreprise, c’est la commercialisation du VUS R2. Ce dernier sera vendu moins cher et devrait rejoindre une plus grande partie de la population. Son lancement est prévu pour l’année prochaine.

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