Le chef du Service de police de la ville de Québec (SPVQ), Denis Turcotte, était de passage au micro de Dupont le matin. Au service du SPVQ depuis 1992 et chef depuis 2021, il a abordé l'évolution du métier, depuis les 30 dernières années.
Il explique que la gestion des problèmes de santé mentale est omniprésente dans le quotidien des policiers, depuis la désinstitutionnalisation. Dans les années 90, sur le terrain, le changement « a été flagrant », selon lui.
Le chef du SPVQ souhaite maintenant que les policiers puissent plus se concentrer sur leur travail. Il priorise le support de ses équipes pour les interventions, au lieu de mettre sur pied des patrouilles « hybrides » en santé mentale.
Pendant qu'on paye une police, deux polices, quatre polices pour faire ça, bien ils font pas le travail auquel on s'attend. Donc, moi je suis plus de ramener la responsabilité à la bonne place. Oui, on va travailler en collaboration; on est là pour assurer la sécurité des membres du réseau de la santé.
Le chef Turcotte explique aussi qu'à l'époque, les gens étaient beaucoup moins tolérants par rapport aux écarts de conduite. Selon lui, les citoyens voulaient une police plus ferme, avec des méthodes directes.
« Ça fonctionnait et c'est ce que la société s'attendait. Nous autres aussi à l'époque, quelqu'un qui faisait du trouble à quelque part, fallait que ça arrête rapidement. La tolérance était moins là. Même au niveau des citoyens, le monde s'attendait à ce qu'on intervienne rapidement et qu'on mette fin à l'infraction. », a-t-il illustré.
Écoutez l'entrevue complète dans l'extrait ci-dessus.