Si les gestionnaires de la Sûreté du Québec avaient respecté les règles de l’art, les chercheurs auraient complété le ratissage du secteur où les corps de Norah et Romy Carpentier ont été retrouvés, moins de 18 heures après leur disparition.
C’est du moins l’avis du policier à la retraite Alain Croteau dont le témoignage était très attendu dans le cadre de l’enquête du coroner sur la mort des sœurs Carpentier, enlevées puis tuées par leur père à Saint-Apollinaire en juillet 2020.
Les secours auront finalement mis 60 heures après la disparition du père et des enfants à Saint-Apollinaire, avant de repérer la première victime.
Alain Croteau, qui cumule 21 années d’expérience en recherche terrestre, constate que l'opération a été plombée dès les premières heures par un manque de ressources spécialisées en recherche sur le terrain, malgré un travail d’enquête «impressionnant».
Le manque de personnel génère une pression énorme sur les gestionnaires qui sont alors tentés par des mesures alternatives sans valeurs mesurables.
Il déplore également l’absence de profil présomptif pour guider les équipes de recherches sur le comportement du disparu, alors que le premier coordonnateur en recherches terrestres n'a pas été impliqué avant le matin suivant l'accident survenu vers 21h40.
« Si c'était pour mes enfants, je ne voudrais pas que ce soit des marcheurs, il faudrait des chercheurs. Tout le monde ici dans la salle est un marcheur », a-t-il illustré.
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