Écoutez Alexis Wawanoloath, avocat en droit des peuples autochtones, aborder les difficultés d’un changement de nom de famille. Ayant dû lui-même accompagner un client pour faire la demande à trois reprises, il explique que le processus est loin d'être simple.
Son client, Henri O’Bomsawin (anciennement Grenier), a récemment pu récupérer son nom de famille ancestral Abénakis. Cela a toutefois été un processus ardu.
Il faut avoir des motifs sérieux, selon l'article 58 du Code civil du Québec, pour pouvoir faire ce changement de nom-là. Et pour atteindre ces motifs sérieux-là, tels que, est-ce que ça se prête au ridicule? Est-ce que c'est trop difficile à prononcer? Est-ce que ça amène une peine ou une détresse psychologique? Bien, c'est toute une preuve à faire, mes amis!
Me Wawanoloath plaide que dans des cas comme celui-ci, il devrait être beaucoup plus simple de faire une demande auprès du Directeur de l'État Civil du Québec.
« Le désir de reprendre son nom autochtone ancestral devrait être considéré comme un motif sérieux au sens de la loi. Il ne devrait pas y avoir d'obligation de fournir une preuve complexe pour justifier ce motif. Il est temps que le gouvernement du Québec s'efforce de faciliter ce processus, afin de permettre à davantage d'autochtones de reprendre leur nom ancestral. », peut-on lire dans son communiqué célébrant la victoire de son client, M. O’Bomsawin.
Écoutez l'entrevue complète dans l'extrait ci-dessus.