Cogeco réclame au CRTC de changer les règles et le financement pour sauver de nombreuses stations régionales de la fermeture.
L'entreprise demande donc l'équité des contributions, des modifications réglementaires et surtout un fonds pour la production de nouvelles.
«On demande la création d'un fonds de nouvelles et de production de contenus, notamment pour les radios. On a absolument aucune, aucune subvention de notre côté, alors que la presse écrite est financée et que le secteur télévisuel est financé. Ceci est une aberration. On produit des nouvelles, nous aussi.»
Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes revoit actuellement ses façons de réglementer le milieu de la radio.
Comme plusieurs autres entreprises, Cogeco plaide que les médias numériques tuent carrément la production de contenu local.
«Il faut que les géants du web contribuent au système de radiodiffusion canadien d'une quelconque façon.»
Cogeco compte 21 stations et des dizaines d'antennes affiliées. Mais avec la popularité des plateformes numériques, les revenus fondent comme neige au soleil et les stations régionales sont maintenant menacées, selon Mme Paquet.
Si rien ne change, toutes les options sont sur la table, incluant la fermeture de stations.
«S'il n'y a rien qui est fait, on va faire face à ce qu'on appelle un désert médiatique d'un océan à l'autre. Puis, l'humain a horreur du vide. Donc, quand on parle de désert médiatique, si la radio comme média crédible, fiable, n'est plus là, d'autres personnes vont prendre la place. Et puis je ne sais pas si c'est ce qu'on veut également comme société.»