Frank Paris a été condamné à 24 mois de prison pour trafic de cannabis et de haschisch au Québec, une peine inférieure d'un an à celle proposée par la Couronne.
Cette sentence tient compte l'origine ethnique de l'accusé, une pratique existante au Canada depuis 2014 mais plutôt nouvelle au Québec.
Nicole Gibeault, juge à la retraite, explique que cette approche vise à individualiser la sentence en considérant le contexte ethnique et culturel, bien que la sécurité publique reste la priorité.
En connaissant l'enfance de la personne, ce qu'elle a vécue, par exemple du racisme, cela permet aux juges de mieux comprendre pourquoi une personne en est arrivée à commettre un crime.
Oui, il y en a du racisme systémique; la police de Montréal, la GRC, j'ai siégé sur le comité pour la réforme de la loi de la police, il y en a, on ne peut pas l'éviter.
Source: Adobe Stock / Palais de justice de Québec
Elle se questionne sur l'impact de cette nouvelle, qui a dérangé certaines personnes dans la population, alors que la même dmarche est déjà faite chez les autochtones sans être critiquée.
La juge à la retraite explique aussi que les antécédents de vie d'un·e accusé·e qui ont un impact sur la sentence concernent aussi les personnes blanches.
Écoutez l'entretien complet dans l'extrait ci-dessus