En entrevue dans nos studios, la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, révèle que sa proposition de faire payer 1167 dollars de taxes d'immatriculation aux automobilistes pour financer la gratuité du transport en commun n'était que pour attirer l'attention médiatique.
Jackie Smith fera plutôt appel à un économiste pour revoir sa promesse. Elle explique que cette proposition annoncée le 1er mai 2024 et qui avait fait les manchettes, visait surtout à attirer plus de journalistes à ses conférences de presse, le milieu médiatique étant frappé par des coupes.
[Au moment de l'annonce], il y avait beaucoup de coupures dans les médias, puis il n'y avait plus de journalistes qui venaient à mes conférences de presse. C'était aussi au même moment où il fallait augmenter les tarifs au RTC et je cherchais un moyen d'en profiter et d'expliquer que moi je veux le bus gratuit. Je me demandais : « Qu'est-ce que je peux faire pour attirer l'attention médiatique? ».
Expulsée du conseil de ville, elle s'explique
La cheffe de Transition Québec revient aussi sur son expulsion du conseil de ville, où elle a mentionné à la conseillère Mélissa Coulombre-Leduc, qu'elle était « une ancienne lobbyste pour un projet de gazoduc ».
« J'étais étonée par l'absurdité des propos, c'est la vérité. Je n'ai pas menti, je ne l'ai pas de traité de quelque chose. Ce n'est pas de la diffamation », soutient-elle.
La Ville « prend les gens pour des dupes » selon Jackie Smith
Elle dénonce aussi le fait que la Ville de Québec ouvre la voie à un développement immobilier dans le boisé des Châtels en prétendant le protéger, alors que les 33% du parc prévus pour faire le projet n'appartiendraient pas au Groupe Dallaire comme c'est véhiculé, mais plutôt à la Ville.
Jackie Smith assume qu'elle ne veut pas de développement sur un milieu qui compte beaucoup d'arbres, essentiels pour la préservation de l'environnement dans l'optique de la lutte contre le dérèglement climatique.
Au prochaines élections municipales, elle prévoit faire campagne principalement sur l'environnement, le coût de la vie, la crise du logement, ainsi que la lutte contre l'itinérance.
Sam Hamad et Denis Coderre, même politicien?
Mme Smith explique également ce qui fait que le style politique de l'ancien maire de Montréal, Denis Coderre, et celui du candidat à la mairie de Québec, Sam Hamad, se ressemblent. Elle dit avoir entendu ette conversation à l'origine dans une chambre de commerce.
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