Les animateurs Jérôme Landry et Jonathan Trudeau ont eu une conversation tendue avec le Dr Vincent Oliva, le patron des médecins spécialistes du Québec (FMSQ), au sujet de la nouvelle loi que le gouvernement veut imposer pour forcer les médecins à accepter certaines conditions de travail et salariales. Leur désaccord a montré qu'ils n'ont pas la même idée de qui est responsable de la crise dans les hôpitaux.
L'argent, l'impôt et les conditions de travail
Jérôme Landry a attaqué le Dr Oliva en critiquant la façon dont les syndicats de médecins parlent. Il a dit que les médecins veulent être mieux payés en promettant d'améliorer l'accès aux soins, mais que l'accès ne s'améliore pas. Il a aussi rappelé que les médecins ont un avantage important sur les impôts grâce à l'incorporation, ce que la plupart des travailleurs n'ont pas.
Le Dr Oliva a riposté en disant que l'offre du gouvernement n'est pas "sérieuse" et qu'elle est même "pire" que la précédente. Il a dénoncé l'ultimatum du gouvernement et le fait qu'il veut couper 15 % des salaires des médecins, même si ceux-ci sont déjà gelés depuis environ 10 ans. Pour lui, le gouvernement est en train de paniquer et cherche à gagner des points politiques en attaquant les médecins.
Le manque de personnel contre les objectifs de performance
Jonathan Trudeau a soulevé un point important : le gouvernement demande aux médecins d'être plus performants, mais ne leur donne pas les moyens. Il a noté que l'organisme Santé Québec reconnaît ce manque de moyens en autorisant des chirurgiens, comme les orthopédistes, à faire des opérations au privé parce qu'il n'y a pas assez de place ou de personnel dans les hôpitaux publics.
Le Dr Oliva a insisté sur le fait que les médecins sont prêts à travailler plus s'ils ont les outils et le personnel nécessaires. Il a dit que si on leur donnait ce qu'il faut, ils rempliraient toutes les cliniques et toutes les salles d'opération. Il croit que si les gens n'arrivent pas à avoir des soins, c'est surtout à cause du manque de personnel et de l'argent qui est bloqué par le gouvernement et Santé Québec.
« Si on coupe les salaires des médecins, en quoi ça va aider les Québécois à avoir de meilleurs services ? », a demandé le Dr Oliva, craignant que cette loi ne fasse qu'enlever le goût de travailler aux médecins.
La menace de départ et l'argent demandé
Les trois hommes ont discuté du danger de voir des médecins prendre une retraite plus tôt ou aller travailler dans d'autres provinces ou au privé, car ils sont découragés par l'attitude du gouvernement. Le premier ministre, François Legault, a même dit qu'il mettrait des mesures dans sa loi spéciale pour empêcher ces départs.
La FMSQ aimerait plutôt qu'un arbitre neutre regarde le dossier pour éclaircir la situation, mais le gouvernement refuse. Le Dr Oliva a révélé que la FMSQ demandait 17 % d'augmentation sur 5 ans pour compenser les tarifs gelés et le coût de la vie.