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Exportation d'hydroélectricité

Innus et Atikamekw menacent Hydro-Québec

Innus et Atikamekw menacent Hydro-Québec
Image / Cogeco Nouvelles

Un nouvel obstacle se dresse pour le projet d'Hydro-Québec de ligne à haute tension vers le Maine.

Les Innus et les Atikamekw menacent de tout faire en leur possible pour faire dérailler le projet s'ils n'obtiennent pas réparation pour les infrastructures existantes sur leurs territoires ancestraux.

Le projet de ligne 320kV entre le Québec et le Maine soulèvent déjà les passions chez nos voisins du sud, et les Innus comptent s'en mêler comme ils l'avaient fait avec le défunt projet Northern Pass. 

Cette fois, ils ne seront pas seuls puis qu'ils ont l'appui des Atikamekw de Wemotaci dans ce qu'ils qualifient de «résistance concertée».

Ensemble, Innus et Atikamekw réclament un dédommagement rétroactif pour 33 ouvrages de production, 10 400 km carrés de réservoirs, de même que pour les lignes de transport et distribution d'Hydro-Québec déjà existantes.

Le chef innus de Pessamit, René Simon, explique qu'il ne souhaite rien de moins qu'une entente similaire à la paix des Braves intervenues en 2002 avec les Cris.

 

«On parle de milliards... en tout cas le minimum. [...] Si monsieur Legault disons veut négocier avec les Innus ou avec les Atikamekw sur la base justement de la Paix des Braves... Je pense qu'on l'a la base comme telle de négociations. [...] On ne veut pas embarquer dans une négociation territoriale. Est-ce que le gouverrnement du Québec et Hydro-Québec sont prêts à reconnaître qu'il y a eu des injustices? Y'a des préjudices qui ont été causés en territoire innu, pis c'est ça que l'on veut négocier.»

Ils disent vouloir s'en prendre directement aux revenus que le gouvernement prévoit générer avec une ligne de transport vers les États-Unis.

Pour se faire, ils comptent gonfler les rangs des détracteurs et donner mauvaise presse à Hydro-Québec.

Des menaces qui seront mises à exécution si Hydro-Québec et le gouvernement Legault n'offrent pas un règlement suffisamment intéressant aux yeux des Innus et Attikamek.

«On va faire une campagne publicitaire contre Hydro-Québec, ce que l'on a déjà fait en tant qu'Innus, puis on va poursuivre la démarche aux États-Unis et peut-être à travers le monde.»

«Y'a des gens qui ne veulent pas de se projet-là... Ben on va aller les rencontrer et on va discuter avec eux quelle stratégie entreprendre.»

Questionnés à savoir si d'autres moyens pression, tels des blocus ferroviaires, pourraient être mis en application, le chef Simon n'a pas écarté cette éventualité...

«Si en cours de route, on s'aperçoit que justement ce que le gouvernement amène à la table ce n'est pas assez pour nous... Je crois que l'on va être obligé d'agir autrement!»

Bien que le point de presse avait lieu à Québec, les Hurons-Wendat n'ont pas été invités et leur appui n'a pas non plus été sollicité.

Il faut savoir que le territoire ancestral revendiqué par les Hurons-Wendat chevauche ceux des Innus et des Atikamekw, ce qui complexifie le travail quand il est temps de dédommager l'une ou l'autre des nations.

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