L'approche expérimentale choisie par la Ville de Québec pour déneiger et déglacer les trottoirs la fin de semaine dernière n'a pas livré la marchandise dans toutes les rues.
Si les artères principales étaient complètement dégagées, au lendemain de l'opération, les chenillettes, elles, n'ont pas eu le temps de gratter toutes les rues résidentielles.
Le maire de Québec Bruno Marchand constate que des trottoirs étaient impeccables alors que d'autres avaient « beaucoup de misère » ce qui s'avère inévitable en raison des ordres de priorités de déneigement des artères.
«Je l'ai marché ma ville et il y a des trottoirs qui étaient impeccables. Les employés ont vraiment bien travaillé, compte tenu des conditions. Il y a des trottoirs qui avaient un peu plus de misère, et il y en a qui avaient beaucoup de misère. (...) Maintenant, comment on fait pour que ce soit mieux partout? C'est le travail qu'on va faire. »
L'administration municipale présentera le bilan son opération spéciale mardi après-midi.
Rappelons que la Ville a interdit aux véhicules de se stationner dans la rue dans la nuit de samedi à dimanche pour permettre à ses équipes d'agir en prévision et en temp réel pendant les précipitations de pluie verglaçante.
Pour une rare fois, les feux clignotants étaient activés un samedi afin d'informer les automobilistes.
L'exemple de la Finlande
Des résidents ont été surpris de constater qu'aucune machinerie n'était passée dans leur rue, en dépit de l'interdiction de se stationner. Il faut dire que cette obligation devient très compliquée pour certain, particulièrement le samedi soir.
Le maire Marchand leur répond sans détour que l'ordre de priorisation des artères rend les opérations de déneigement inégales, mais il ajoute que son équipe planche sur des mesures qui pourront atténuer les irritants.
Une commande de 900 nouveaux feux clignotants a justement été approuvée récemment pour un montant de 576 000 $, selon un récent sommaire décisionnel. Un système de communications géo-référencées pour les citoyens qui voudront y adhérer est aussi dans les cartons.
Bruno Marchand regarde par ailleurs ce qui se fait dans les autres villes nordiques. Il s'intéresse notamment à l'exemple de la Finlande, pays scandinave auquel il s'est intéressé le weekend dernier, parce qu'il obtient de bons résultats en matière de déneigement.
« Dans certains cas ça a été très payant, il y a eu du très bon travail qui a été fait. (...) Mais c'est vrai qu'il y a des endroits où on n'a pas eu le temps de faire l'opération qu'on souhaitait. On va mieux travailler et on va mieux identifier ces zones-là. »