Le secrétaire général de l'ONU somme l'Ukraine et la Russie de mettre fin aux attaques sur la centrale nucléaire de Zaporijia.
Antonio Gutteres avait mis les états en garde, il y a quelques jours, d'un possible anéantissement nucléaire.
Il juge que ces frappes sont suicidaires. Le secrétaire général souhaite que les deux pays autorisent l'Agence internationale pour l'énergie atomique à se rendre sur place afin d'inspecter les dégâts.
La plus grosse centrale nucléaire d'Europe a essuyé deux bombardements en 24 heures.
En entretien avec Louis Lacroix lundi matin, la journaliste Tetyana Ogarkova rappelle que cette centrale est l'une des plus grandes sur la planète.
«C'est la station nucléaire la plus grande en Europe et je ne me trompe pas, la deuxième au monde. Elle est vraiment énorme et elle a été capturée par les Russes en mars. [...] Petit à petit l'armée ukrainienne tente de libérer le sud, mais c'est une avancée très lente... de village en village et on constate en même temps que les troupes russes depuis deux semaines se renforcent au sud.»
La journaliste explique que les troupes de Vladimir Poutine en bombardant la centrale nucléaire font planer la menace d'un nouveau Tchernobyl.
«J'ai du mal à imaginer qui pourrait décréter une décision que de tirer sur une station nucléaire alors que l’on connaît très bien les conséquences. Ça l'air vu d'ici à de la provocation russe. [...] Ça ressemble à ce qu'ils ont fait à Olenivka dans un camp de prisonniers.»
Le risque est d'autant plus important parce que la centrale nucléaire de Zaporijia alimente une grande partie de l'Ukraine en énergie.