86 % des Québécois seraient favorable à une augmentation du salaire minimum à plus de 15 $ de l’heure, selon un sondage publié par le journal Le Soleil en collaboration avec la maison de sondage Som. Au micro de Nathalie Normandeau, Daniel Boyer, président de la FTQ, et Francis Bérubé, de la Fédération canadienne de l’entreprise, débattent des aspects positifs et négatifs d’une augmentation de ce salaire, présentement fixé à 14.25$.
M. Boyer se montre, pour sa part, très favorable à une potentielle hausse du salaire minimum.
«On est d’accord avec ça, surtout depuis 2022 où l’inflation est dans le plafond. Elle affecte surtout les moins nantis de notre société et il faut leur faire attention. Pour permettre aux gens de vivre dignement et décemment, il faut que les employeurs paient justement leurs employés.»
Toutefois, M. Bérubé perçoit autrement la situation en pensant à l'impact économique que la hausse du salaire minimum pourrait engendrer.
«L’inflation, ça affecte également les PME et la notion de salaire minimum a un effet domino sur les autres salaires. Dans un contexte inflationniste, il faut être extrêmement prudent quand on réfléchit aux augmentations du salaire minimum. Il ne faut pas engendrer des effets pervers qui vont avoir un impact sur le pouvoir d’achat des consommateurs et des citoyens.»