Il n’aura fallu que 2 minutes 40 secondes à notre collaboratrice Chloé Patry-Robitaille pour obtenir une prescription de cannabis médical. La consultation s’est déroulée en ligne avec une infirmière praticienne de l’Ontario. 36 heures plus tard, le cannabis était livré à sa résidence. Et la facture, elle, est déductible d’impôts.
C’est sur le site Internet de l’entreprise Teedy que Chloé Patry-Robitaille s’est rendue compte qu’elle pouvait prendre rendez-vous pour obtenir une prescription. Le surlendemain, elle est mise en contact avec une autre entreprise, Coverleaf, spécialisée dans les thérapies aux cannabinoïdes.
Après avoir donné quelques informations à propos de son dossier médical et après avoir validé son identité, Chloé se fait recommander de prendre du CBD, le jour. La raison? Elle a besoin d’aide à se concentrer étant donné son trouble déficitaire de l’attention (TDA) et pour traiter un colon irritable.
Selon l’entreprise Teedy, sur les 750 dernières demandes de rendez-vous, 500 ont été en mesure d’obtenir une prescription. 250 ont essuyé un refus.
Appelé à réagir, le Collège des médecins explique que tous les Collèges des médecins du Canada se sont entendus pour interdire la télémédecine dans le cadre de prescription de cannabis. Cela dit, le Collège a une juridiction uniquement sur les médecins qui pratiquent au Québec.
Le Collège explique que l’évaluation initiale par téléconsultation n’est pas autorisée pour le cannabis.Le médecin doit procéder à une évaluation médicale complète, en personne, avant de prescrire cette substance.
À l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec, on nous explique que rien n’empêche une Québécoise ou un Québécois de consulter des professionnels de la santé à l’extérieur de la province. Au Québec, toutefois, l’évaluation initiale par téléconsultation n’est pas autorisée pour le cannabis.
Écoutez le récit de Chloé en cliquant sur le lien ci-haut.