La Ville de Québec doit dénicher 3 millions de mètres carrés de nouveaux espaces industriels pour répondre à ses besoins d'ici 10 ans, soit l'équivalent de plus de 600 terrains de football.
Le potentiel déjà disponible, en incluant la future zone InnoVitam qui est en cours de décontamination dans l'est, représente seulement le tiers de la superficie recherchée.
C'est pourquoi l'administration Marchand envisage assouplir sa réglementation pour optimiser les parcs existants en hauteur et développer de nouvelles zones.
Même si la stratégie de développement nécessitera sans aucun doute des « concessions » comme de sacrifier des portions de boisés, les changements climatiques et les gaz à effets de serre seront au coeur de la réflexion.
Le maire de Québec Bruno Marchand a expliqué sa vision jeudi devant les membres de l'Institut de développement urbain du Québec (IDU).
« Présentement avec le manque d'espace, l'enjeu c'est quoi? C'est que les gens s'en vont ailleurs. Ça veut dire qu'on augmente le transport, les GES et l'étalement urbain dont on sait les effets sur les changements climatiques. Québec, on ne peut pas juste dire qu'on ferme les vannes et que les gens iront ailleurs. »
Parmi les règlements qui représentent des obstacles à la vision de la ville, on retrouve l'obligation pour les entreprises d'aménager un stationnement en fonction de leur superficie, même si elles n'en veulent pas. La limite d'étage est aussi problématique pour la densification.
En ce qui concerne l'avenir des arbres, un comité mis sur pied par la ville se penche présentement sur les taux de boisés qui devront être conservés et les critères qui guideront les décisions d'en couper. Un rapport est attendu en 2023.
Avec une vision de parcs industriels plus écoresponsables, certaines industries pourraient être tentées d'aller s'installer plus loin pour économiser ce qui ne sera pas le cas de tous selon le PDG de l'IDU, Jean-Marc Fournier, qui souligne que les distances d'approvisionnement plus courtes et la proximité de la main-d'oeuvre constituent des arguments importants pour les employeurs.