Le projet de tramway doit se concrétiser à Québec peu importe la hauteur des dépassements de coûts, selon Québec Solidaire.
Le député de Taschereau, Étienne Grandmont, qui est aussi critique du parti en matière de transports, souligne que le prix de tous les projets d'infrastructures est affecté par l'inflation et la pénurie de main-d'oeuvre, mais que ce n'est pas une raison pour les abandonner.
« Les déplacements de coûts menacent à peu près tous les projets au Québec. Est-ce qu'on va s'arrêter de construire des hôpitaux au Québec parce que les coûts augmentent? Non, parce qu'on en a besoin. Est-ce qu'on va s'arrêter de faire un tramway dont on sait pertinemment qu'on en a besoin? Non. »
Il s'attend aussi à ce que la surchauffe diminue et que les coûts finissent par redescendre un peu éventuellement.
Le député solidaire ne s'en fait pas trop non plus avec l'acceptabilité sociale alors qu'un sondage SOM-Le Soleil calcule que seulement 44% de la population se montre favorable au projet de tramway.
Cette proportion chute à 36% quand on évoque le moindre dépassement de coût, ce qui n'ébranle pas pour autant l'optimisme d'Étienne Grandmont.
« Ça ne m'inquiète pas parce qu'à l'étranger, toutes les fois où on déploie une première ligne de tramway, l'acceptabilité sociale est tout le temps relativement basse. La 2e et la 3e ligne généralement le taux d'acceptabilité sociale remonte rapidement. »
Une aide d'urgence pour le transport en commun
Estimant que le gouvernement Legault n'en fait pas suffisamment pour aider les sociétés de transports en commun qui en arrachent particulièrement depuis la pandémie, Québec Solidaire exige un fonds d'urgence pour leur permettre de maintenir la qualité de leurs services.
À Montréal par exemple, la STM n'a d'autre choix que de couper dans ses parcours pour boucler son budget d'opération.
Selon l'Association du transport urbain du Québec, le manque à gagner des sociétés de transport en 2023 s'élèvera à 560 millions $ et ce montant pourrait atteindre 900 millions $ d'ici 2027.