Le chroniqueur politique Jonathan Trudeau discute avec l'animateur Patrick Lagacé de la publication d’une lettre ouverte titrée Sur la question identitaire, la modération a bien meilleur goût, qui est associée à la saga de l’école Bedford, qui risque de créer des remous au Parti québécois (PQ).
«Elle est signée par un avocat Vincent Boulay qui est aussi conseiller syndical. Essentiellement, il dénonce des dérapages, dont le malfonctionnement de la loi 21. Un paragraphe est particulièrement marquant. Je cite: ''Ainsi, au même titre que l’on ne peut plaider que nous assistons à l’islamisation de l’école publique ou à l’entrisme religieux, on ne peut qualifier la loi 21 d’échec. La nuance cède parfois au sensationnalisme et on se doit de le dénoncer lorsque le tout concerne des sujets aussi sensibles que l’identité.''»
Me Boulay est aussi membre du Parti québécois. Il est même membre de la commission politique du PQ (organe responsable du développement des idées et des propositions politiques du parti), une instance importance de la formation.
«Clairement, il n'adhère pas à la position de son chef quand il est question d'entrisme religieux», dit Jonathan Trudeau.
Il souligne que M. Boulay remet donc en question la vision de Paul St-Pierre Plamondon quant à l'entrisme religieux.
Au PQ, on a tenté de convaincre M. Boulay de ne pas publier sa lettre, au dire de Jonathan Trudeau.
Ce qui a été révélé récemment concernant l’école Bedford a fait couler beaucoup d'encre. Ce dossier épineux rappelle que la séparation de la religion et de l'État, souhaitée par le gouvernement québécois, n'est pas toujours effectuée dans les faits.
Visiblement, cette lettre va créer de la dissension au PQ.
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