Ucluelet, Colombie-Britannique — Attendu depuis longtemps, le plus récent et le plus gros VUS entièrement électrique de Hyundai est enfin parmi nous. Et bien que le style de l’Ioniq 9 ne reçoive pas l’approbation de tous, avec son museau arrondi et son arrière pincé, on ne peut nier que le VUS comble deux vides : un dans la gamme de véhicules électriques de Hyundai et un autre sur le marché pour un utilitaire spacieux et sans moteur à essence pour transporter la famille. Le Kia EV9 n’a plus le champ libre.
Auto123 s’est rendu sur la magnifique côte ouest de l’île de Vancouver pour conduire le nouveau modèle, qui devrait arriver chez les concessionnaires dans les semaines à venir.
Hyundai Ioniq 9 2026 — quoi de neuf ?
Le nouveau Ioniq 9 est un rival évident du Kia EV9. Les deux modèles sont construits sur les mêmes fondations, mais pour Hyundai, il s’agit du premier produit électrique pouvant accueillir jusqu’à sept occupants.
On retrouve des éléments esthétiques introduits avec d’autres modèles Hyundai récemment, et il en va de même pour l’intérieur et la technologie.
Hyundai Ioniq 9 2026 – versions et prix au Canada
L’offre au Canada s’amorce avec la version Essential à propulsion et elle se conclut avec la variante Ultimate Calligraphy du modèle Preferred AWD+, qui vous coûtera une jolie somme. Voici d’ailleurs la fourchette de prix.
- • Ioniq 9 Essential RWD 2026 - 59 999 $
- • Ioniq 9 Preferred AWD 2026 - 64 999 $
- • Ioniq 9 Preferred AWD+ 2026 - 64 999 $
- • Ioniq 9 Preferred AWD avec groupe Luxe 2026 - 76 499 $
- • Ioniq 9 Preferred AWD+ avec groupe Ultimate Calligraphy 2026 - 81 499 $
Vous avez peut-être remarqué qu’il n’y a pas de différence de prix entre les versions Preferred AWD et Preferred AWD+ ; c’est parce que si la seconde offre plus de puissance (voir plus bas), elle perd certains des extras de la première pour offrir un prix équivalent.
Design du Hyundai Ioniq 9 2026
Il y a peu de similitudes esthétiques avec les plus petits VUS électriques de la gamme, les Ioniq 5 et Kona EV. C’est plutôt une greffe de la signature stylistique actuelle de Hyundai sur un nouveau format de modèle pour le constructeur coréen qui a pris tout de même le soin de distinguer ce VUS électrique du Palisade.
Le toit du VUS s’incline vers l’arrière, pas suffisamment pour que l’on puisse qualifier son design de style coupé, et certainement pas assez pour vraiment réduire le bon dégagement pour la tête aux deux dernières rangées. Néanmoins, Hyundai vante les gains aérodynamiques que ce design permet, ce qui se traduit par un coefficient de traînée de 0,269 — un bon chiffre pour un VUS à trois rangées.
Nous retrouvons pour le reste les éléments pixélisés caractéristiques des produits Hyundai récents, notamment à l’intérieur des phares, des phares de jour et dans la barre lumineuse qui traverse le nez du véhicule.
Le Hyundai Ioniq 9 est offert avec un choix de jantes de 19 à 21 pouces.
L’intérieur
Comme on peut l’espérer et s’y attendre avec un modèle comme celui-ci, l’espace intérieur est vaste, et pas seulement à la première rangée. Le design du tableau de bord est relativement épuré, mais certains éléments ici et là et dans les portières et à la console centrale sont d’apparence et de style ordinaires. Surtout si l’on pense trop au prix de la version Ultimate Calligraphy que nous avons conduit dans la région d’Ucluelet-Tofino. Je suppose que la performance et la technologie de ce modèle sont ce qui justifie surtout sa facture.
Sur le plan de l’ergonomie, il y a peu à redire. C’est toujours bon signe quand on ne perd pratiquement pas de temps à trouver les commandes importantes, même lors d’un premier contact. Petite exception, cependant ; il nous a fallu quelques minutes pour trouver le bouton de démarrage, situé sur le levier de vitesses, niché contre le volant.
Quant aux deux écrans de 12 pouces, nous les avons déjà vus ailleurs dans la gamme de produits Hyundai. La surface unique qu’ils forment n’est pas particulièrement bien intégrée au design du tableau de bord, Hyundai préférant le simple dépôt de l’écran à la planche (plutôt que son intégration au design), mais cela n’affecte en rien la fonctionnalité.
Comme il sied à un véhicule familial, Hyundai a parsemé des ports USB-C dans tout l’habitacle, aux trois rangées, y compris sur les côtés mêmes des sièges de la rangée du milieu.
Les acheteurs peuvent choisir, selon la version, entre une configuration à six places avec des fauteuils de type capitaine à la deuxième rangée, ou une configuration à sept places avec une banquette. Les fauteuils sont très confortables et le deviennent encore plus lorsqu’on les incline ; et l’on peut vraiment les incliner.
Le volume de chargement est décent à 620 litres avec toutes les rangées en place, et surtout, c’est mieux que les 572 litres de l’EV9. Rabattez ces sièges arrière et vous obtenez 1323 litres, assez pour ranger tout votre matériel de camping et autres.
Motorisation du Hyundai Ioniq 9 2026
Construit sur la même architecture E-GMP (Electric-Global Modular Platform) qui sert aussi les Ioniq 5 et 6, le 9 a un empattement plus long pour maximiser l’espace, mais aussi pour permettre l’utilisation d’une plus grosse batterie. Ainsi, toutes les versions du modèle disposent d’une unité standard de 110,3 kWh, ce qui fait de l’ombre aux deux choix de batteries du Kia EV9 (76,1 kWh et 99,8 kWh).
À cette batterie, le modèle de base à propulsion profite d’un unique moteur de 160 kW dont la puissance est chiffrée à 215 chevaux. Si cela ne vous impressionne pas, alors que diriez-vous de 539 ? C’est l’autonomie que vous obtenez de cette configuration, ce qui est franchement exceptionnel pour un VUS de cette taille et de ce poids. Ça surpasse, et de loin, les 370 km de la version de base de l’EV9.
Si vous préférez la traction intégrale à la propulsion, vous pouvez monter d’un cran dans la gamme, là où se situe la variante Preferred AWD. Son groupe motopropulseur accueille un deuxième moteur avant de 70 kW qui porte la puissance totale à un plus respectable total de 303 chevaux. L’autonomie est de 515 km, ce qui est toujours supérieur à ce que propose l’EV9.
Ensuite, il y a la déclinaison Preferred AWD+, qui ajoute plus de punch à ce groupe motopropulseur grâce à deux moteurs de 160 kW pour une puissance de 422 chevaux. L’autonomie diminue légèrement et s’établit à 500 km, ce qui est toujours impressionnant.
Trois autres données dignes de mention : le Hyundai Ioniq 9 dispose d’une architecture de 800 volts avec une capacité de charge allant jusqu’à 235 kW. Et Hyundai estime la recharge de 10 % à 80 % en aussi peu que 24 minutes. De plus, la capacité de remorquage maximale est fixée à 2268 kg ou 5000 lb. Avec une telle charge, l’autonomie sera réduite à une fraction de son niveau maximum, il faut le souligner.
L’Ioniq 9 est le premier modèle de Hyundai à sortir d’usine équipé du port de recharge NACS (North American Charging Standard), qui donne accès à des milliers de bornes de Tesla à l’échelle du continent. Soyez rassuré, Hyundai inclut l’adaptateur CCS (Combined Charging Standard) pour assurer la compatibilité avec tous les chargeurs existants.
Conduite du Hyundai Ioniq 9 2026
Nous n’avons pu prendre le volant que de la version haut de gamme. On ne peut donc pas vous dire si le petit groupe motopropulseur de 218 chevaux est suffisant avec ce qui est tout de même un VUS lourd. La version Ultimate Calligraphy de 422 chevaux, elle, dispose franchement d’un groupe motopropulseur tout à fait approprié. Ce véhicule se déplace facilement et avec détermination dès le départ avec ce couple instantané de 516 lb-pi. Nous n’avons jamais eu l’impression d’être aux commandes d’un véhicule « lourd ».
Sur les routes autour de Tofino, nous avons eu peu d’occasions de vérifier si la puissance perd de sa superbe au-dessus de 100 km/h, comme les groupes motopropulseurs électriques ont tendance à le faire. Nous n’en avons jamais eu l’impression. Une interrogation, cependant : avec six ou sept personnes à bord, comment se comportera la version de base du Ioniq 9, dont le temps au 0-100 km/h est en 9,4 secondes. C’est bien plus que les 5,2 secondes de notre véhicule d’essai. Ce test sera pour un autre jour.
Mais bon, les courses d’accélération ne sont pas la vocation de l’Ioniq 9.
Du reste, la visibilité qu’il offre est bonne et sa conduite est merveilleusement silencieuse et douce, merci à une suspension parfaitement réglée. On profite donc d’un magnifique compagnon de route (là où l’infrastructure de recharge le permet, bien sûr). Le bas centre de gravité du véhicule inhibe davantage tout roulis dans les virages. Il est vrai que la direction est un peu stérile, mais ce n’est pas une surprise choquante avec un modèle comme celui-ci.
Dans l’ensemble, l’intérieur de l’Ioniq 9 est un endroit très agréable où passer quelques heures à découvrir des paysages.
Notez que les conducteurs peuvent choisir entre quatre modes de conduite (Eco, Normal, Sport et MyDrive) et trois modes de terrain (Neige, Boue et Sable), non pas que la plupart des propriétaires s’aventurent loin du bitume avec leur Ioniq 9.
Le mot de la fin
Certains aiment l’apparence du nouveau Ioniq 9, d’autres moins, et c’est ce qui pourrait être le facteur décisif pour certains acheteurs dans ce segment, des gens qui pourraient hésiter entre lui et le Kia EV9. Parce qu’autrement, les deux offrent une expérience assez similaire, que ce soit à bord ou sur la route. Cela dit, en matière de performance et pour ce qui est de l’espace en arrière et au coffre, l’avantage va au Ioniq 9.
Sinon, les mêmes questions s’appliquent aux deux, c’est-à-dire concernant le prix et la pertinence de mettre un si gros véhicule électrique sur la route si votre plus grande priorité est l’environnement. Les acheteurs pèseront ces facteurs et décideront par eux-mêmes.
Contenu original de auto123.