Au cours des prochaines semaines, nous allons faire plus ample connaissance avec le Mazda CX-50 Hybride 2025. Voici le premier chapitre de notre essai à long terme du modèle.
Sur ce même site, nous avons répertorié ensemble les mérites et les lacunes du nouveau Mazda CX-50. Trois ans plus tard, Mazda Canada m’a suggéré de faire plus ample connaissance avec la version hybride de ce CX-50. Je ne me suis pas fait prier.
La famille Mazda
Allez sur le site de Mazda.ca et vous verrez que le portfolio du constructeur d’Hiroshima donne dans la simplicité.
D’abord quatre automobiles, mais en réalité seulement deux puisque chaque modèle se dédouble en une variante signifiante. D’une part, il y a la berline compacte Mazda3 et sa version à hayon, la Mazda3 Sport ; d’autre part, il y a le craquant biplace MX-5 décapotable à toit souple (anciennement appelé Miata) et sa contrepartie à toit en aluminium mais toujours découvrable, la MX-5 RF (pour Retractable Fastback).
Les huit autres modèles sont tous des utilitaires à rouage intégral.
Le pas tuable CX-5 (né en 2013), qui aura droit à une 3e génération en 2026 parce que même s’il est le seul survivant des CX à un chiffre, il demeure le modèle Mazda le plus vendu dans le monde.
Ensuite, les CX à deux chiffres : un CX-30 thermique, deux CX-50 (atmosphérique et hybride), deux CX-70 (hybride et hybride rechargeable) et deux CX-90 (hybride et hybride rechargeable).
Des variantes à souhait
Pour sa part, le clan CX-50 se compose de quatre versions à essence, dont deux turbocompressées, soit les GS-L, GT, GT Turbo et Meridian, tandis que la variante hybride se décline en trois versions, j’ai nommé GS-L, Kuro et GT.
En 2023, au sein des CX-50 « réguliers », la version GT était de loin le modèle le plus populaire en accaparant 78 % des ventes, suivie du GS-L (18%) et de l’édition Meridian (4 %).
En 2024, cette hiérarchie s’est contentée de légères variations de pourcentage : GT (77 %), GS-L (15 %) et Meridian (8 %).
Depuis que l’année-modèle 2025 s’est pointée dans les salles de montre, les incertitudes économiques ont influencé les consommateurs. Ainsi, le modèle GT demeure le plus en demande avec 64 % des ventes mais le GS-L de base a doublé sa part pour atteindre 31 %, tandis que l’édition Meridian est redescendue à 5 %.
Et la variante hybride dans tout ça ?
Là aussi, le GT caracole en tête avec près de 60 % des ventes, tandis que la finition Kuro, exclusive au CX-50 hybride, accapare 26 % des transactions contre 16% pour le GS-L.
Une séduisante silhouette
Sur le plan stylistique, le CX-50 hybride se différencie à peine de son p’tit frère non-hybride. Il y a bien la présence de jantes spéciales et un pare-chocs avant légèrement modifié mais, à part ça, vous devrez surtout vous fiez aux écussons « Hybrid » pour savoir à quel modèle vous avez affaire.
La silhouette est harmonieuse. Ni ennuyeuse, ni excentrique, juste bien proportionnée. L’éclat de la peinture continue de cajoler l’œil. Je l’ai déjà écrit : Mazda accorde une attention toute spéciale à la peinture de ses véhicules. Elle déverse dans sa recette une poudre de perlimpinpin qui donne aux couleurs un lustre incomparable. Faites le test : la prochaine fois que vous remarquerez une auto au pelage étincelant, notez la marque. Il y a des bonnes chances que ce soit une Mazda.
Les dimensions du CX-50 avoisinent ceux du Honda CR-V et du Toyota RAV4, deux de ses principaux rivaux. Grosso modo, il est un peu plus long et moins haut, tout en offrant un généreux empattement. Voici (en millimètres) :
CX-50 CR-V RAV4
Longueur : 4720 4695 4595
Largeur : 1920 1940 1855
Hauteur : 1613 1690 1700
Empattement : 2815 2700 2690
Habitacle soigné
L’écran central de 10,25 po ne figure certainement pas parmi les plus grands de l’industrie et sa position enfoncée au sommet du tableau de bord renforce cette impression de relative petitesse. Les cadrans numériques sont de facture traditionnelle. En fait, ce qui frappe dans l’intérieur du CX-50, comme d’ailleurs dans tous les véhicules Mazda, c’est la finition exemplaire.
Les formes sont enveloppantes, les plastiques respirent la solidité et le cuir, la qualité. Le modèle hybride offre l’option exclusive d’un cuir rouge grenat qui rehausse le sentiment de luxe. Les doubles surpiqûres de couleur contrastante, qui ajoutent une note décorative élégante, s’avèrent une autre signature typique des cabines Mazda.
Reste la grosse mollette couchée sur la console centrale…
Tout le monde s’en passerait et, pourtant, elle est toujours là !
Elle est fastidieuse. Je prie chaque jour pour que Mazda enfin s’en débarrasse. D’ici là, cette encombrante roulette est un incitatif à maîtriser au plus vite le contrôle des fonctions de l’auto à l’aide des commandes vocales.
Arsenal techno
Le système Mazda Connect, qui gère l’ensemble des services branchés du véhicule, ne vous demande pas de lâcher un « Hey, Mazda ! » pour l’activer. Appuyez plutôt sur le bouton « Parler » du volant pour ensuite donner des ordres pour naviguer, écouter de la musique ou passer des appels téléphoniques.
On peut aussi décider interagir avec l’assistant Alexa grâce au partenariat avec Amazon qui s’étend de plus en plus dans toute l’écurie Mazda depuis son introduction dans le CX-70. En plus d’ajuster la température ou les sièges chauffants du véhicule, on peut étendre son rayon d’action sur la domotique de notre domicile déjà assujetti à Alexa, comme les lumières, le thermostat et le verrouillage de la porte d’entrée.
La connectivité offerte par le CX-50 inclut aussi l’application MyMazda. Une fois celle-ci téléchargée dans votre téléphone intelligent, vous pourrez démarrer votre véhicule à distance, le localiser, activer les feux de détresse, vérifier le niveau de carburant ou la pression des pneus, etc.
Je vais vous faire une confidence : tout ceci est bien beau. Je suis le premier à ne vouloir faire qu’un avec mon automobile. Je lui parle, elle me répond. Je lui demande quelque chose, elle obéit. Pas de boutons, pas de mollettes. Juste ma voix.
L’industrie automobile est en train de concrétiser ce rêve grâce à l’intelligence artificielle. Dans le CX-50, il faut encore parler distinctement, comme un lecteur de nouvelles, et ne pas utiliser des mots inutiles. Avec l’IA, dans des modèles plus luxueux, on peut déjà avoir une conversation beaucoup plus naturelle. Le jour n’est pas loin où des véhicules davantage grand public comme ceux de Mazda pourront discuter politique et philosophie avec leurs conducteurs.
En attendant, dans le cas spécifique du CX-50 Hybride, j’ai dû essayer de jongler avec Mazda Connect, Alexa, Apple CarPlay et Android Auto avec ou sans fil, une connexion Wifi qui m’a signalé un message d’échec durant tout l’essai, MyMazda, des essais gratuits suivis d’abonnements à gérer, alouette ! En d’autres mots, je me suis senti débordé, dépassé, assiégé de toutes parts par des technologies qui, pour fonctionner correctement, me demande bien plus que d’appuyer sur le bouton d’un micro-ondes.
Ce qui ne veut pas dire que je jette la serviette. Je veux dire que si j’achetais un CX-50 Hybride, je passerais beaucoup de temps avec mon conseiller aux ventes pour me faire expliquer en long et en large le fonctionnement de tous ces services connectés. Pour le moment, à mes yeux, ils ressemblent aux pièces d’un puzzle compliqué. J’ai beau jeter un coup d’œil sur le manuel du propriétaire en ligne, une instruction comme « Définir le nom SSID pour connecter l'appareil Wi-Fi dans le véhicule en tant que Wi-Fi embarqué » me terrifie bien plus qu’elle ne m’éclaire.
Je promets d’être un élève assidu. Je prendrai des notes car je veux profiter du progrès. Et j’aurai toujours très hâte au jour béni où j’aurai seulement à exprimer mon souhait à voix audible pour qu’aussitôt ma belle auto l’exauce.
La semaine prochaine : on conduit !
Contenu original de auto123.